Payer l’épicerie avec son REER

Par La rédaction | 26 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Various products in a supermarket

Quelque 34 % des Canadiens ont retiré des fonds de leur régime enregistré d’épargne-retraite (REER) pendant leur vie active, dévoile un sondage de BMO.

Les principaux motifs des retraits sont l’achat d’une résidence, le remboursement de dettes et le règlement de dépenses courantes ou de coûts découlant d’une situation d’urgence.

Ceux qui l’ont fait ont en moyenne pioché 15908$. Si un tiers d’entre eux ont déjà remboursé l’argent, 25 % croient ne jamais être en mesure de le restituer.

« Bien qu’il soit contre-indiqué de retirer des fonds d’un REER, il ressort clairement que certains Canadiens ont dû le faire pour combler des besoins à court terme, indique Chris Buttigieg, directeur principal, Stratégies de planification du patrimoine, BMO Gestion de patrimoine. Il y a des conséquences fiscales à faire des retraits hâtifs d’un REER; il est donc recommandé de parler à un professionnel des finances pour voir si vous avez d’autres options que le retrait. »

Avec 30 % des détenteurs de REER qui ont eu à retirer avant leur retraite, le Québec est la province qui fait le moins appel à cette pratique. Les habitants des provinces de l’Atlantique sont ceux qui y ont eu le plus recours (40 %). C’est en revanche en Colombie-Britannique que le montant moyen retiré est le plus élevé, avec 24 100 $. Les Québécois sont également ceux qui ont le plus remboursé l’argent retiré avec un taux de 42%, contre seulement 28 % pour les Britanno-Colombiens.

INQUIÉTUDES

« Retirer des fonds d’un REER pour dégager des fonds ne devrait être envisagé qu’en tout dernier recours, suggère M. Buttigieg. Pour vos imprévus à venir, pensez plutôt à créer un fonds de prévoyance en investissant dans un outil d’épargne à court terme comme un CELI ou un compte d’épargne, plutôt que de piger dans votre REER. Il est préférable de ne faire de retraits anticipés d’un REER que pour acheter une nouvelle résidence ou pour payer des études, car ces retraits peuvent être admissibles au Régime d’accession à la propriété ou au Régime d’encouragement à l’éducation permanente, respectivement. »

Parmi les Canadiens qui ont effectué un retrait de leur REER, 84 % avouent l’avoir fait en dernier recours. Et les trois quarts se disent préoccupés par les conséquences éventuelles de leur décision, telles que la perte de revenus de retraite, la retenue à la source au moment du retrait, l’incapacité d’épargner efficacement pour la retraite ou encore la perte de droits de cotisation à l’avenir.

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