Peu de Québécois ont une image claire de leur retraite

Par Fabrice Tremblay | 12 janvier 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La difficulté pour les ménages de mettre de l’argent de côté et la volatilité sur les marchés boursiers se reflètent dans la manière dont les ménages entrevoient leur retraite. Seulement 15 % des Québécois ont ainsi une image claire de quoi sera faite leur retraite, selon un sondage commandé par TD Canada Trust.

Chez les baby-boomers, c’est une proportion légèrement plus élevée, soit 23 % des répondants, qui disent avoir une image claire de leur retraite et de ce qu’ils veulent faire. C’est essentiellement la portion financière de la planification qui fait défaut. Les projets d’ordre personnel sont plus précis. Ainsi, 48 % des Québécois veulent profiter de leur retraite pour ralentir leurs activités et passer plus de temps avec leurs amis et leur famille. Une proportion de 39 % des répondants dit vouloir se consacrer à des passions et à des expériences qu’ils n’ont pas eu le temps de vivre durant leur vie active.

Il est dommage, finalement, que peu de gens prennent le temps de se doter d’un plan financier, croit Richard La Ferrière, chef de région, Planification financière pour le Québec chez TD Waterhouse. Selon le sondage, seulement 26 % des Québécois affirment détenir un plan financier en vue de la retraite. Chez les baby-boomers, la proportion est légèrement plus élevée, à 30 %.

« Quand on travaille fort pour faire face à ses obligations quotidiennes, il est tout à fait compréhensible que la retraite nous semble bien loin et que sa planification ne constitue pas une grande priorité, souligne M. La Ferrière. Mais il ne faut pas remettre cette tâche à plus tard, car plus vous vous donnez du temps pour épargner, plus vous serez à l’aise financièrement. »

Cotisation maximum Le sondage montre également que ce sont les épargnants les plus jeunes qui utilisent au maximum les déductions REER auxquelles ils ont droit. Ainsi, 24 % des répondants âgés dans la vingtaine ou la trentaine affirment cotiser le montant maximum à leur REER chaque année. En comparaison, 18 % des gens dans la quarantaine et 12 % des gens dans la cinquantaine disent cotiser le montant maximum chaque année.

Débuter tôt est certainement la marche à suivre pour les épargnants. « Les outils d’épargne-retraite comme les REER sont vraiment utiles lorsque l’on commence à cotiser tôt durant sa vie active. On a ainsi l’occasion de faire fructifier ses économies au fil du temps, grâce à des cotisations régulières et à l’énorme avantage que présentent les intérêts composés », rappelle M. La Ferrière.

Fabrice Tremblay