Planification successorale : les riches aussi sont mal préparés

Par Ronald McKenzie | 13 Décembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture
Financial Planning and Review of Year End Reports

La prochaine fois que vous rencontrerez vos clients bien nantis, vérifiez l’état de leur planification successorale. Vous risquez d’y trouver de sérieuses lacunes.

En effet, 37 % des personnes possédant des actifs investissables de 1 million de dollars ou plus n’ont pas de testament, révèle un récent sondage de RBC Gestion de patrimoine. Si l’on ajoute celles dont le testament n’est pas à jour, la proportion de particuliers en moyens dont la planification successorale doit être mise à niveau augmente encore davantage.

Votre intervention sera bienvenue : la situation financière des personnes riches est habituellement complexe. Des entreprises, des immeubles, des valeurs mobilières et des liquidités constituent leur patrimoine. Or, plus du tiers (34 %) d’entre elles admettent ne pas bien comprendre les régimes d’imposition auxquels sont assujettis leurs actifs, indique l’étude de RBC.

Attelez-vous particulièrement à la fiscalité liée à l’immobilier, car, pour plus de la moitié des participants au sondage (53 %), cette catégorie d’actif arrive en tête de liste de ce qu’ils détiennent de plus important dans leur portefeuille.

Cette étude de RBC vient corroborer une autre réalisée en mai dernier par la firme de services juridiques Lawpro. Au Canada, indiquait-on alors, la majorité des Canadiens adultes (56 %) n’avaient pas de testament signé. Près des trois quarts (71 %) des personnes interrogées n’avaient pas de procuration non plus.

Les trois principales raisons invoquées pour ne pas faire de testament étaient banales : coût trop élevé du document, ignorance de savoir par où commencer et être trop jeune pour que cela en vaille la peine. Les femmes, plus que les hommes, avaient tendance à ne pas tester.

À juste titre, Lawpro soulignait que l’absence de testament « peut s’avérer être une source de litiges et de dissensions dans une famille, dans un contexte où celle-ci est déjà affectée par le deuil ». En fait, une personne qui meurt ab intestat est assurée de plonger sa succession dans le pétrin, à plus forte raison si elle a un conjoint et des enfants.

C’est d’autant plus dommage que la préparation d’un testament n’est pas une opération très onéreuse, et ce n’est pas si compliqué que l’on pourrait le penser. « Avoir recours aux services d’un notaire ou d’un avocat pour la rédaction d’un testament peut être aussi peu cher que l’accès à Internet pour un an ! », signalait Lawpro à l’époque.

Ronald McKenzie