Pour réduire les risques, les obligations mondiales

Par Ronald McKenzie | 1 juin 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Bien que la Banque du Canada ait résisté à la tentation de hausser son taux directeur mardi dernier, les taux d’intérêt ne peuvent que monter, constate Investissements Russell dans une toute récente analyse sur le rendement futur des obligations.

Face à ce danger, Russell exhorte les investisseurs canadiens à se tourner vers l’étranger pour renouveler leur stock de titres à revenu fixe.

En effet, les obligations mondiales serviront de parachute de secours lorsque la Banque du Canada décidera d’agir, car la hausse des taux effacera des milliards de dollars en valeurs obligataires canadiennes, souligne Russell.

« Les gestionnaires canadiens de titres à revenu fixe ont appris des leçons dans le sillon de la crise financière. Plusieurs d’entre eux ont apporté des changements à leur pratique », note la firme d’investissement. Par exemple, ils prêtent maintenant une attention particulière à la qualité et à la liquidité des obligations. Ils évaluent également de plus près le risque lié aux dettes souveraines.

Russell rappelle que le Canada ne compte que pour 3 % du marché mondial obligataire de grande qualité. Il est encore moins présent lorsqu’on place le pays dans l’ensemble du marché obligataire, avec les titres plus risqués à rendement élevé. Autrement dit, les gestionnaires qui ne s’approvisionnent qu’en titres canadiens limitent la liquidité de leurs portefeuilles et, de ce fait, en augmentent le risque.

À ceux qui affirment que la construction d’un portefeuille diversifié d’obligations mondiales coûte cher, Russell rétorque que les frais de transaction diminuent lorsqu’on se procure des titres de grande qualité, peu importe leur provenance. Si ces titres sont très liquides, les coûts sont réduits d’autant.

Enfin, Russell attire l’attention sur un risque insidieux que courent les investisseurs à demeurer strictement au Canada. Comme le marché boursier, l’univers des obligations canadiennes est dominé par une poignée de secteurs, surtout dans le domaine financier. On en fait le tour rapidement, et on peut concentrer indûment un portefeuille de titres à revenu fixe.

À ceux qui craignent d’investir aux États-Unis, Russell rappelle que 78 % de l’indice américain Barclays U.S. Aggregate est composé de titres obligataires ayant la cote de crédit maximale AAA.

Au Canada, l’indice équivalent n’en compte que 52 %.

Ronald McKenzie