Pourquoi visez-vous entre 7 % et 12 % de rendement par année?

Par William-André Nadeau | 21 janvier 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Cette chronique répond à la précédente question : quel est le pourcentage d’actions que vous proposez à vos clients ?

Comme nous proposons à nos clients une exposition en actions entre 40 % et 60 % et la différence dans les autres catégories d’actif, nous anticipons un rendement composé variant entre 5 % et 15 % sur 36 mois, et, dans une perspective plus prudence, variant de 7 % à 12 % (nets de frais) en dollars canadiens par année, écrit William André Nadeau, gestionnaire de portefeuille et fondateur du cabinet Orientation Finance.

Dans une année aussi difficile que 2008, ces répartitions auraient généré des rendements variant de – 8 % à + 5 % pour la moyenne de nos gestionnaires et portefeuilles sélectionnés. C’est en simulant la combinaison de ces catégories d’actifs que nous arrivons avec ces anticipations, peu importe que les marchés soient haussiers ou baissiers.

La régularité : une grande importance L’importance n’est pas, à notre avis, d’obtenir la maximum de rendement dans une année, mais un rendement excédentaire de 2 % a 4 % supérieur à celui de l’industrie correspondante sur des période de 3 à 4 ans.

La régularité de la performance fait toute la différence, surtout en cas de besoin de revenu régulier. C’est là que les avantages de combiner une saine diversification entre les actions, les placements faiblement corrélés et les fonds de type acheteur –vendeur s’imposent.

Comme mentionné dans la chronique précédente, un portefeuille équilibré classique n’a pas offert cette régularité de rendement pour réduire les dangers d’un faible niveau de protection de capital, quand il y a capitulation des marchés.

Et si les marchés vont bien Si les Bourses obtiennent 10 % l’an au cours des trois prochaines années, le meilleur des portefeuilles sera probablement le portefeuille boursier. Le risque est l’avènement d’autres crises futures. C’est durant les grandes baisses des marchés que s’opère la différence. Nous comptons sur la gestion directionnelle tactique et économique pour nous protéger des futurs chocs.

Ce ne sont pas les corrections boursières de 20 % dont il faut de méfier mais celles entre 25 % et 50 %.

Le contenu de cette chronique a été gracieusement fourni par le cabinet Orientation Finance.

Troupeau de moutons.

William-André Nadeau

William-André Nadeau est gestionnaire de portefeuille à Tactex gestion d’actifs. Il a accumulé 35 ans d’expérience dans le domaine des services financiers à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille. Sa spécialité : adapter ses connaissances des sciences humaines et de la finance comportementale à la gestion traditionnelle de portefeuille. Durant les années 1990, M. Nadeau a cofondé deux importantes firmes de gestion en épargne collective et une famille de fonds communs dont les gestionnaires étaient tous basés au Québec. Il a animé des conférences et des séminaires auprès de milliers de personnes au cours de sa carrière, en plus d’avoir coécrit des livres sur les finances personnelles, devenus best-sellers au début des années 1990. William-André Nadeau partage avec les investisseurs son expérience acquise sur les marchés financiers et ses observations sur leurs tendances en collaborant avec des journalistes financiers, des blogueurs et des animateurs de balados.