Prendre sa retraite plus tôt, une mauvaise idée?

Par La rédaction | 16 mars 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Voilà une question qui risque de faire jaser. Non seulement la retraite ne serait plus de mise dans une société de travail moderne, mais elle contribuerait à écourter l’espérance de vie. Le Financial Post se basant, entre autres, sur le fait que les retraités de 55 ans sont plus susceptibles (89 %) de décéder au cours des dix premières années que ceux s’étant retirés à 65 ans. Vivre mieux ou vivre plus vieux?

L’argumentaire en faveur d’une prise de retraite tardive repose principalement sur les études gérontologiques tendant à prouver que le travail garde les gens physiquement et mentalement dynamiques, en plus de maintenir les meilleures pratiques en matière de santé et d’interactions sociales.

Pour étayer son propos, l’auteur Lawrence Solomon, également directeur de recherche au Consumer Policy Institute, cite un sondage Gallup américain qui révèle que l’implication du personnel augmente avec les années, et ce, bien au-delà de la soixantaine. Ce qui tendrait à prouver une performance optimale, idéale pour la productivité.

Autres statistiques visant à prouver l’importance du travail quotidien : la moitié de la génération des boomers envisage de travailler après 65 ans, et 10 % d’entre eux ont l’intention de ne jamais se retirer.

La retraite, mais pourquoi?

Selon l’article, le régime de pension pour travailleurs serait rétrograde et, donc, désuet. Pourquoi? Parce que le principe de retraite, instauré il y a une centaine d’années, visait une main-d’œuvre manuelle qui, une fois un certain âge atteint, avait besoin d’aide pour subvenir à ses besoins. Ce qui ne serait plus le cas, selon l’auteur, qui considère plutôt la retraite en tant qu’échappatoire « permettant de vivre plusieurs années aux frais des autres travailleurs », et de perte de main-d’œuvre qualifiée pour l’économie générale.

Lawrence Solomon va plus loin. La société qui célèbre la retraite au lieu de prôner l’optimisation continue du travail serait même soutenue par des politiques gouvernementales « perverses », l’épargne-retraite forcée en tête.

Ces sommes, prélevées dès le premier jour de travail, pourraient être utilisées à des fins jugées plus utiles, selon l’article, telles l’achat d’une maison ou le démarrage d’une entreprise, transformant du même coup un fardeau fiscal en outil de productivité et de réalisation.

Cas d’exceptions?

Dans sa charge anti-retraite, l’auteur réserve-t-il une place pour les maux et conditions liés au vieillissement? « Ces personnes ne devraient pas bénéficier d’une pension tirée d’un régime public, mais plutôt obtenir des prestations d’invalidité », fait valoir l’auteur. « Au lieu des modestes sommes actuellement versées, les paiements pourraient être plus généreux du fait que la société pourrait mieux se les permettre, et que ces cas seraient moins fréquents vu l’amélioration de la santé de la population. »

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