Près d’un Canadien sur deux n’a pas de plan financier

Par La rédaction | 24 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Près de la moitié des Canadiens n’ont pas établi de plan financier pour atteindre leurs objectifs à long terme, et ce, malgré le fait que plusieurs sont préoccupés par leur retraite, selon un sondage publié mardi par la Banque CIBC.

Même s’ils ont souvent une assez bonne idée de leurs buts financiers, « beaucoup d’entre eux ne disposent cependant pas d’un plan concret pour obtenir ce qu’ils veulent aujourd’hui et demain », commente dans un communiqué Sarah Widmeyer, directrice générale et chef du Groupe des stratégies de Gestion des avoirs à la CIBC.

« Qu’ils souhaitent éliminer leurs dettes, épargner davantage, ou prendre leur retraite tôt, ils peuvent y arriver avec un plan financier », assure-t-elle.

UN MOTIF D’INQUIÉTUDE : LA RETRAITE

Le sondage montre que 54 % des Canadiens se sont dotés d’un plan financier. Parmi eux, 64 % ont un plan à long terme dans lequel sont définis leurs objectifs d’épargne ainsi que les étapes pour les atteindre, tandis que 36 % le décrivent comme un simple budget qu’ils révisent régulièrement, un plan à court terme, par exemple.

A contrario, 46 % des sondés ne disposent d’aucun plan. La principale raison qu’ils invoquent pour justifier cette absence (42 % des réponses) est qu’ils ont une « assez bonne idée » de leur état financier et qu’ils n’ont donc pas besoin d’un tel outil. D’autres (26 %) estiment que leur situation est assez simple et ne voient pas l’utilité d’en faire davantage.

Au sujet de la retraite, 51 % des répondants s’inquiètent surtout de l’augmentation des frais de soins de santé, alors que 45 % sont préoccupés par la manière de gérer les dépenses imprévues. Quelque 43 % craignent de ne pas avoir suffisamment d’argent pour mener la vie qu’ils souhaitent durant leurs vieux jours.

« LA VIE EST SEMÉE D’OBSTACLES »

Le sondage révèle également que le fait d’avoir un plan financier augmente la confiance de ses détenteurs en leur capacité à gérer les changements imprévus liés à leurs finances. En outre, les personnes qui en possèdent un et qui font appel à un conseiller en services financiers (61 %) se sentent mieux préparées à faire face aux aléas de la vie.

Si l’on en croit d’autres enquêtes menées par la CIBC, le remboursement des dettes demeure la principale priorité financière des Canadiens depuis au moins le début des années 2010, « ce qui montre que peu de gens progressent vers leurs objectifs », déplore Sarah Widmeyer.

« Nous visons tous à avoir un coussin suffisant en vue de la retraite et de l’argent pour gérer les imprévus, mais la vie quotidienne a tendance à semer des obstacles sur notre route, poursuit-elle. Parce qu’il trace clairement la voie jusqu’à ses objectifs, un plan financier peut aider chacun à maintenir le cap. »

CONFUSION ENTRE PLAN FINANCIER ET BUDGET

Enfin, le sondage démontre que, pour plus du tiers (36 %) des répondants ayant un plan financier, la différence entre celui-ci et un budget ne semble pas claire, « ce qui indique une compréhension limitée de sa véritable valeur et de sa raison d’être », souligne Sarah Widmeyer.

« La budgétisation et la planification financière vont de pair, et un budget à lui seul ne suffit pas à préparer la vie dont on rêve pour l’avenir », rappelle-t-elle.

Si les consommateurs confondent budget et plan financier, ils risquent d’être mal préparés, insiste-t-elle.

« Un plan financier est un rapport écrit où sont clairement détaillés les objectifs ainsi que les besoins et les priorités financières d’une personne en ce qui a trait, par exemple, au revenu et aux dépenses, aux impôts, à la planification hypothécaire, à la formation, à la retraite, à la planification successorale et à l’assurance », précise la dirigeante.

Elle ajoute qu’un plan « tient aussi compte de variables comme l’inflation, le temps nécessaire à l’atteinte d’un objectif et les taux de rendement attendus, ce que beaucoup risquent d’omettre s’ils sont laissés à eux-mêmes ».

UN PLAN RÉPOND À DES QUESTIONS DE FOND

« Il y a beaucoup d’éléments à considérer en fonction d’où chacun en est dans sa vie, de son revenu et de ses attentes en matière de mode de vie, insiste Sarah Widmeyer. Est-il préférable de rembourser ses dettes ou d’épargner? Épargne-t-on suffisamment? Pourrait-on prendre sa retraite plus tôt que prévu? Voilà quelques questions auxquelles un plan financier peut aider à répondre, d’où sa véritable valeur. »

Le sondage a été mené en ligne du 5 au 9 janvier par Angus Reid auprès de 1 007 adultes canadiens dont les revenus du ménage étaient supérieurs à 100 000 dollars. Un échantillon de cette taille comporte une marge d’erreur de plus ou moins 3 %, 19 fois sur 20.

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