Profil de risque « relativement bas » pour Desjardins

Par La rédaction | 5 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les coopératives de crédit canadiennes et le Mouvement Desjardins ont des profils de risque « relativement bas », indique DBRS dans une note publiée mardi.

L’agence de notation torontoise estime cependant qu’elles « ne sont pas à l’abri » des conséquences d’un éventuel ralentissement économique provincial ou d’une perte de dynamisme de leurs marchés immobiliers respectifs.

DBRS insiste notamment sur le fait que, depuis la crise financière, les coopératives de services financiers « ont généralement affiché des ratios de prêts douteux bruts inférieurs à ceux des grandes banques canadiennes ».

« GOÛT POUR LE FAIBLE RISQUE »

Ainsi, alors que ce ratio est de 0,57 % dans les six principales institutions financières au pays (contre 1,45 % en 2009), il s’établissait l’an dernier à 0,25 % chez Desjardins, comparativement à 0,46 % durant la crise.

DBRS relève également que, dans l’ensemble, les coopératives de crédit se débarrassent d’une proportion moindre de leurs prêts douteux que les banques classiques. De même, elles ont démontré à plusieurs reprises qu’elles pouvaient facilement absorber les coûts de crédit à même leurs bénéfices courants. L’agence vante en outre leur « rigueur » en matière de prêts ainsi que « leur goût pour le faible risque ».

Desjardins contrôle aujourd’hui environ 36 % du marché hypothécaire résidentiel au Québec, et jusqu’à 39 % dans le secteur du crédit agricole, rappelle Le Devoir, qui indique que, globalement, les prêts hypothécaires résidentiels comptent pour 113 des 177 milliards en prêts effectués par le Mouvement.

SURENDETTEMENT DES MÉNAGES

Le quotidien montréalais relève que la note de DBRS a été publiée quelques semaines après que la Banque des règlements internationaux a pointé certains risques à propos de l’économie canadienne, en particulier l’endettement des ménages.

Ce problème, de même que la surchauffe du marché immobilier dans l’ouest du pays, préoccupe d’ailleurs aussi la Banque du Canada, qui vient de mettre à jour son modèle d’évaluation à l’interne pour être en mesure de mieux évaluer la situation, ajoute Le Devoir. Cet outil « rend désormais mieux compte du comportement des emprunteurs et des épargnants, des implications de l’endettement élevé des ménages ainsi que de la tenue du marché canadien du logement en général », indique la banque centrale dans son rapport annuel 2017 divulgué le mois dernier.

La rédaction