Profil de risque : une réévaluation s’impose

La chute des marchés, conséquence de la COVID-19, a imposé plusieurs remises en question dans le domaine financier, dont celle de réexaminer les profils de risque des investisseurs, plusieurs étant jugés inadéquats.

Selon le Globe and Mail, les conseillers devraient se questionner sur l’adéquation des portefeuilles de leurs clients. « Leurs doutes ne sont pas seulement le résultat d’un environnement d’investissement plus incertain, mais d’une foule de nouvelles réformes sur le point de balayer le secteur de l’investissement », note le quotidien.

Des réformes orientées sur les besoins des clients s’imposent. « Nous nous sommes concentrés sur la création d’un ensemble de réformes qui mettent de l’avant un concept fondamental selon lequel les intérêts des clients passent avant toute chose dans les relations avec les entreprises et les personnes inscrites », dit au quotidien Debra Foubert, directrice de la conformité et de la réglementation des personnes inscrites à la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario et présidente des comités de projet et de mise en œuvre des politiques de réformes axées sur les clients des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM).

Les ACVM ont d’ailleurs adopté leurs réformes axées sur le client en octobre 2019. « Bien que les régulateurs aient le devoir de protéger les clients et l’intérêt public, ils peuvent restreindre le champ d’action des conseillers en services financiers », affirme Steve Bokor, gestionnaire de portefeuille à PI Financial Corp. possédant plus de 30 ans d’expérience.

Les nouvelles règles des autorités pourraient créer de nouveaux défis pour l’élaboration des portefeuilles en fonction du profil de risque des clients, note-t-il. Le gestionnaire craint que la nouvelle réglementation empêche les conseillers d’adapter les portefeuilles en cas de besoin de revenus.