Quand la personnalité influe sur la manière de placer son argent

Par La rédaction | 4 novembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Quand la personnalité influe sur la manière de placer son argent

La personnalité des Canadiens influence fortement la manière dont ils prennent leurs décisions d’investissement, conclut une étude publiée hier par la Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique (British Columbia Securities Commission, ou BCSC).

Intitulée Étude nationale sur l’investisseur avisé, celle-ci a été menée par Innovative Research Group en août dernier à partir d’un sondage en ligne auprès de 2 407 personnes de 35 ans et plus, soit la tranche démographique la plus susceptible d’investir.

L’enquête a puisé dans des recherches faisant ressortir un ensemble de cinq grands traits qui définissent la personnalité, à savoir l’extraversion, l’amabilité, le caractère consciencieux, la stabilité émotionnelle et l’ouverture à l’expérience. Elle a ensuite mesuré chacun de ces traits et classé les répondants au sondage selon l’une ou l’autre de ces cinq formes de personnalité.

CINQ PROFILS TYPES RECENSÉS

Après compilation des données recueillies, le document de 13 pages recense cinq profils types d’investisseurs :

1. Le confiant;

2. Le diligent;

3. Le réservé;

4. L’impulsif;

5. Le tumultueux.

« Nous avons constaté que la personnalité joue un rôle dans la façon d’investir, en particulier lorsqu’on recourt à un conseiller », souligne Brenda Leong, présidente-directrice générale de la BCSC.

Dans le cadre de l’étude, il a été demandé aux Canadiens s’ils connaissaient leurs objectifs de placement, s’ils pensaient que leurs placements étaient adéquats, s’ils comprenaient la façon dont était composé leur portefeuille et s’ils avaient confiance lorsqu’ils prenaient des décisions d’investissement.

L’enquête comportait également un examen des connaissances, des attitudes et des comportements des investisseurs afin de tenter de comprendre de quelle manière ils diffèrent selon qu’ils ont ou non recours à un conseiller.

Après avoir effectué ce tour d’horizon, Innovative Research Group a mesuré l’état du sentiment des consommateurs par rapport à ces questions selon l’« indice de l’investisseur avisé » (Smarter Investor Index) et attribué aux répondants une note allant de 0 à 100.

AVOIR UN CONSEILLER EST UN ATOUT

L’un des principaux constats des enquêteurs est que, si les Canadiens en général, investisseurs ou non, se situent à 62 sur l’échelle de 100 points de l’indice, ceux qui font appel à un conseiller obtiennent en moyenne 70 sur 100.

De même, bien que 30 % des 35 ans et plus investissent avec l’aide d’un professionnel de la finance, plus de la moitié disent ignorer ce qu’ils paient, et moins d’un sur cinq savent comment celui-ci est rémunéré.

Seuls 46 % des répondants qui sollicitent l’aide d’un conseiller déclarent par ailleurs s’être renseigné sur ses antécédents avant de commencer à travailler avec lui. Et parmi ceux qui disent l’avoir fait, à peine un peu plus de la moitié (53 %) ont vérifié son inscription.

Enfin, les investisseurs reconnaissent qu’ils ont des responsabilités, en totalité ou en partie, lorsqu’ils font appel à un spécialiste en finances personnelles. Ils sont notamment 76 % à admettre qu’il est de leur devoir de lui poser des questions, tandis que seuls 40 % se disent d’accord avec le fait qu’il leur incombe de mener des recherches indépendantes.

PARTICIPATION ACTIVE DES INVESTISSEURS

« Il faut que les investisseurs connaissent l’importance d’une participation active dans le cadre de leur relation avec leur conseiller en placements, et il faut que les conseillers encouragent leurs clients à cet égard », commente Brenda Leong.

« Notre étude démontre que les consommateurs qui en savent le plus, qui ont les bonnes attitudes, qui font ce qu’il faut et qui ont un conseiller qui fait ce qu’il faut affichent tous une note très supérieure à la moyenne selon l’indice de l’investisseur avisé », conclut la PDG de la BCSC.

Faites le test!

Vos clients peuvent découvrir leur propre personnalité et son incidence sur leurs décisions d’investissement en répondant au questionnaire de l’investisseur avisé (Smarter Investor Quiz) de la Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique.

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