Quelle stratégie adopter pour réduire la facture fiscale?

Par La rédaction | 24 mars 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

Alors que 95 % des Québécois trouvent « très » ou « assez important » d’optimiser leur facture fiscale, 32 % avouent ne pas avoir de stratégie en la matière, selon un nouveau sondage publié par Desjardins Gestion de patrimoine.

Réalisée en ligne du 16 au 22 janvier par la firme de recherche SOM auprès de 2 046 internautes adultes québécois, cette enquête d’opinion montre que si la moitié des Québécois détiennent un régime enregistré d’épargne-retraite, seuls 17 % utilisent leur contribution REER comme stratégie pour optimiser leur situation fiscale.

En ce qui concerne les autres stratégies d’optimisation fiscale, seuls 6 % des répondants nomment le compte d’épargne libre d’impôt (CELI), malgré sa popularité, tandis que 4 % citent les déductions disponibles.

Les Québécois conscients de leurs lacunes

Dans ces conditions, observe Desjardins, il n’est « pas surprenant que trois Québécois sur quatre s’attribuent la note C ou moins lorsqu’on leur demande d’évaluer leurs compétences en fiscalité ».

« Les conseillers en gestion de patrimoine accompagnent les investisseurs en leur proposant des stratégies adaptées à chaque situation », commente Angela Iermieri, porte-parole pour le Mouvement et planificatrice financière chez Desjardins Cabinet de services financiers.

« Le plan financier permet de faire une analyse personnalisée et de développer un plan d’action en maximisant les diverses stratégies disponibles, tant en matière d’investissement que de stratégies fiscales », précise-t-elle.

Trois stratégies : REER, CELI et REEE

La cotisation au REER est la stratégie fiscale la plus répandue chez les investisseurs, note Desjardins. L’avantage? « Elle permet de réduire le revenu imposable de l’épargnant durant la période de sa vie où son taux marginal d’imposition est le plus élevé pour le reporter au moment de la retraite alors que, généralement, ce taux est moindre ».

De son côté, le CELI permet d’épargner à l’abri de l’impôt des cotisations cumulatives maximales de 36 500 dollars (en 2015) et de faire des retraits non imposables.

Le régime enregistré d’épargne-étude (REEE) est quant à lui intéressant pour les ménages ayant des enfants mineurs, puisqu’il permet de profiter de subventions gouvernementales pouvant atteindre, selon le revenu net familial, 900 dollars par an à raison d’une cotisation annuelle de 2 500 dollars.

Investissement en Fonds catégorie de société

Certains produits de placement moins connus contribuent eux aussi à réduire l’impact fiscal sur les placements détenus à l’extérieur des régimes fiscaux, explique Desjardins.

C’est notamment le cas des fonds en catégorie de société, qui permettent de convertir des actions d’une catégorie en actions d’une autre catégorie dans un même fonds, et ce sans déclencher de gain en capital immédiat. Comment? En reportant les revenus d’investissement à une période où le taux marginal d’imposition sera plus faible, par exemple à la retraite.

Fractionnement de certains revenus de retraite

Cette opération consiste à répartir l’imposition de certains revenus de retraite entre conjoints afin de profiter du plus bas taux d’imposition possible. Mais il faut pour cela respecter certaines règles, rappelle Desjardins.

Ainsi, lorsque le conjoint au revenu le plus élevé en transfère l’imposition d’une partie à l’autre conjoint, l’impôt total du couple s’en trouve réduit. Disponible à compter de 65 ans au Québec depuis 2014, le fractionnement du revenu de retraite est permis au fédéral avant 65 ans pour les rentes provenant d’un régime de retraite d’un employeur. À compter de 65 ans, ce système est applicable à tous les revenus de retraite admissibles.

La rédaction vous recommande :

La rédaction