Quels « actifs réels » performeront en 2018?

Par Soumis par CIBC | 24 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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On fait le point sur cette catégorie d’actifs très particulière avec Larry Antonatos, directeur général et gestionnaire de portefeuille à Brookfield Investment Management.

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L’expert distingue d’abord trois sous-catégories : les actions en infrastructures, les actions en immobilier, et les dettes d’actifs réels. Ces dernières incluent les obligations et autres formes de dette des entreprises en infrastructures, en immobilier ou en ressources naturelles.

Selon lui, en composant son portefeuille avec ces différentes formes d’actifs réels, on peut à la fois obtenir un revenu et voir son capital s’apprécier (avec les actions), et se protéger contre l’inflation (avec les dettes).

De plus, un tel portefeuille permet de diversifier le risque, croit Larry Antonatos.

« Les actions en infrastructures sont particulièrement intéressantes car leur profil de risque les distingue de la plupart des autres actions. Elles sont moins soumises aux variations de l’offre et de la demande, car ce sont souvent des entreprises monopolistiques ou quasi-monopolistiques, dont les activités sont stables quelle que soit la situation économique. C’est le cas par exemple d’un distributeur d’eau ou d’électricité dans une région donnée. En revanche, les prix qu’elles pratiquent sont souvent établis par le régulateur, ce qui les expose davantage au risque réglementaire que les autres types d’actions », dit Larry Antonatos.

« Les actions en immobilier on un profil de risque similaire aux autres actions, car ce secteur est un marché libre gouverné par l’offre et la demande. Quand l’offre est excédentaire, cela nuit habituellement à leur performance. La demande tend à suivre les cycles économiques, et quand elle est forte, les performances des actions le sont aussi », poursuit l’expert.

« Quant aux dettes d’actifs réels, elles comportent moins de risque que d’autres titres sur ces marchés car elles ont historiquement des chances moindres d’insolvabilité, et des chances supérieures de recouvrement. »

Larry Antonatos partage quelques prédictions pour les trois types d’actifs réels en 2018.

« Pour ce qui est de la répartition d’actifs, nous surpondérons les actions en raison de leur valeur attrayante, et nous sous-pondérons les dettes en raison d’un resserrement des écarts de crédit », dit-il.

« Parmi les actions des infrastructures, ce sont les entreprises du secteur de l’énergie qui offrent la meilleure valeur. Nous sommes sous-pondérés dans les actions des services d’utilité publique, qui offrent peu de valeur et qui sont historiquement plus sensibles aux taux d’intérêt. Du point de vue géographique, nous surpondérons l’Europe, où l’économie s’améliore », poursuit M. Antonatos.

« Dans les actions en immobilier, nous favorisons le secteur des centres commerciaux aux États-Unis, malgré le sentiment négatif qui affecte actuellement les détaillants. Nous sommes sous-pondérés dans le secteur de la santé en raison de l’accroissement de l’offre et de l’incertitude entourant la législation américaine. Du point de vue géographique, nous préférons le Royaume-Uni, où les prix sont attrayants dans le contexte d’incertitude du Brexit, tandis qu’aux États-Unis les vecteurs fondamentaux semblent ralentir », croit l’expert.

« Dans les dettes, nous préférons les obligations à haut rendement où les écarts sont plus attrayants et la qualité du crédit s’améliore. Du point de vue sectoriel, nous surpondérons les infrastructures en énergie et nous sous-pondérons les ressources naturelles, surtout l’exploration et la production. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

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