Qu’est-ce qui fait grimper les profits des sociétés américaines?

Par Soumis par CIBC | 15 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
The stars and stripes with dollar bills of the USA

Ils ont dernièrement connu une croissance surprenante, et elle n’est pas près de s’arrêter, et ce, pour plusieurs raisons, dit Paul Roukis, gestionnaire de portefeuille pour les stratégies de valeur à forte capitalisation chez Rotschild Asset Management, à New York.

Cliquez ici pour entendre l’entrevue complète en baladodiffusion sur Gestionnaires en direct, de la CIBC

« Les profits d’une entreprise soutiennent le rendement de ses actions. Même si par moments, ces dernières sont déconnectées des éléments fondamentaux sous-jacents, ils finissent toujours par se réconcilier », dit Paul Roukis.

Après avoir prédit une croissance des revenus des entreprises de 8 % pour 2018 (lors d’une entrevue dans nos pages l’été dernier), l’expert révise maintenant son estimation – à la hausse. Il parle désormais de 13 à 14 %, et ce, à partir d’une base plus élevée que prévue en 2017.

« C’est une croissance pour le moins impressionnante, d’autant plus que nous sommes supposés être dans les dernières étapes du présent cycle économique. C’est pour cela que les marchés d’actions ont performé aussi solidement », dit-il lors de notre entrevue réalisée avant la récente correction boursière.

Paul Roukis cite quatre raisons à cette croissance soutenue.

« D’abord, on assiste à une expansion économique mondiale, qui manquait ces dernières années hors des États-Unis. L’Europe, en particulier, a bien repris sa croissance, qui devrait être de 2 à 2,5 % en 2018. Quant à la Chine, elle affiche encore une croissance de 6 à 7 % », dit-il.

« Les banques centrales offrent un soutien important à l’économie. Même si elles commencent à se retirer, elles vont le faire sur plusieurs années. Les politiques monétaires prennent du temps à se matérialiser. Les robinets ne vont pas se fermer d’un jour à l’autre », poursuit-il en référence aux programmes d’apaisement quantitatif des grandes banques centrales.

« Ensuite, la croissance américaine s’est accélérée. Nous avons eu 2 % ces dernières années, c’était convenable mais pas spectaculaire en comparaison avec les épisodes de reprise passés. Cela a changé, puisqu’en 2017 on a atteint 3 %. »

Enfin, Paul Roukis attribue la croissance des profits des entreprises aux politiques de l’administration Trump.

« La réforme fiscale a changé les règles du jeu. Elle a une réelle influence sur les flux de liquidités et la répartition du capital des entreprises, non seulement américaines mais aussi étrangères puisque ces dernières sont maintenant plus intéressées à investir aux États-Unis. Outre cela, [l’administration Trump] met de l’avant plusieurs politiques pro-entreprises qui réduisent les complexités administratives. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Soumis par CIBC