Qui profitera du vieillissement de la population?

Par Soumis par Investissements Renaissance | 5 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les grandes entreprises américaines en gestion des soins de santé, croit Ann Gallo.

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Le secteur américain de la gestion des soins de santé (managed care) sera le premier à profiter du vieillissement de la population, croit Ann Gallo, analyste spécialisée en santé et gestionnaire de portefeuille pour Wellington Management.

« La demande de soins de santé va continuer de croître en raison de la démographie, mais aussi de l’accroissement de la richesse et de l’innovation extraordinaire à laquelle on assiste », croit Ann Gallo.

L’experte porte une attention particulière à une petite proportion de la population qui représente une part « disproportionnée » des coûts médicaux ; des patients atteints de troubles chroniques intenses qui coûtent des centaines de milliers de dollars à traiter chaque année.

« Une toute nouvelle industrie est en train de se former autour de l’idée que si on offre à ces gens un suivi 24/7, on peut réduire les coûts de dizaines de milliers de dollars par année », dit-elle en citant plus particulièrement l’entreprise Landmark Healthcare.

TECHNOLOGIES

« La tendance est encore précoce, mais on voit de plus en plus de technologies apparaître pour réduire les coûts de ces patients, par exemple en les suivant constamment à domicile. Ce type de produits et services va représenter de bonnes occasions d’investissement pour les décennies à venir », dit Ann Gallo.

« Voilà deux ans, des fusions avaient été annoncées entre de grandes entreprises du secteur de la gestion des soins de santé, et leurs actions avaient fait du surplace. Les investisseurs ne portaient pas attention aux éléments fondamentaux. Finalement, vingt-deux mois plus tard, les fusions ont été annulées par le gouvernement en raison des règles antimonopolistiques. Mais avons conservé nos parts dans ces entreprises car nous croyons qu’elles sont désormais en très bonne position », dit Ann Gallo.

PLUSIEURS RAISONS

Elle cite quatre raisons pour appuyer ses dires.

D’abord, les primes vont augmenter en même temps que les coûts médicaux, et étant donné les investissements qui vont être requis, mieux vaut miser sur de grandes entreprises. Ensuite, la plupart d’entre elles s’étaient retirés des marchés des États créés par la loi Obamacare, et sont donc peu exposées aux risques de changement règlementaire de la part de l’administration Trump. Troisièmement, elles ont été inactives sur les marchés financiers pendant deux ans, incapables d’effectuer des rachats d’actions ou de gros investissements en capitaux, jusqu’à maintenant. Enfin, Ann Gallo croit que ces entreprises font partie de la solution plutôt que du problème des soins de santé aux États-Unis.

« De plus en plus, nous devons trouver des moyens de payer pour le système que nous voulons, et non pour celui que nous avons, et ces entreprises sont les seules à posséder les ressources pour le faire. Nous avons investi d’autant plus dans ce secteur pour ces raisons, et ce n’est qu’un début. »

Soumis par Investissements Renaissance