Qui veut encore d’une Tesla?

Par Peter Hardy | 22 février 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une tesla au-dessus de laquelle on voit un gros dispositif qui envoie des éclairs.
peepo / iStock

Ce n’est pas le moment d’acheter des titres de style croissance extrêmement surévalués, prévient Peter Hardy, gestionnaire principal de portefeuille, actions mondiales de type valeur, American Century Investments à Kansas City (Missouri).

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L’expert explique qu’en tant qu’investisseur de type valeur, il choisit des entreprises de qualité ; à un prix attrayant ; et qui versent un revenu stable. Ces trois ingrédients doivent être réunis dans tous ses placements.

« L’écart entre le rendement des titres de style croissance et ceux de style valeur est plus grand que jamais, et cela va favoriser ces derniers. Si je prends l’exemple de Tesla, le titre de style croissance par excellence, il a si bien performé qu’il vaut désormais plus que ceux de tous les autres fabricants automobiles réunis. Le marché des automobiles électriques va devenir plus concurrentiel et les titres des autres fabricants sont donc plus intéressants pour un investisseur de style valeur », illustre Peter Hardy.

Pour lui, le versement d’un dividende est un critère indispensable.

« Dans les périodes de faible performance des marchés d’actions, les dividendes constituent une part importante des rendements. Historiquement, ils représentent 40 % du rendement des actions en moyenne. Dans des marchés haussiers comme ceux des années 1990 ou 2010 ils n’en représentaient que 16 à 17 % ; mais dans les années 70 quand l’indice S&P 500 n’a pris que 6 %, les dividendes représentaient 73 % du rendement total ; et quand le même indice a perdu de la valeur dans les années 2000, les dividendes ont contribué à un rendement total positif de 1,8 % », rappelle Peter Hardy.

« La volatilité des marchés va certainement se poursuivre, et on a vu les niveaux d’endettement atteindre des sommets partout dans le monde. Mais notre approche nous permet de prendre seulement deux tiers du risque présent sur les marchés, tout en battant leurs performances », poursuit-il.

Par les temps qui courent, ses deux titres de style valeur favoris sont dans le pharmaceutique : Medtronic et Jonhson & Johnson. Ces derniers offrent des « rendements très élevés et stables » selon lui.

« La pandémie a mis de la pression sur leurs profits, mais leurs perspectives de revenus futurs sont élevées. Elles ont réussi à accroître leurs dividendes alors que la croissance économique était en baisse et la volatilité des marchés en hausse. Étant donné leurs prix attrayants et leur haut niveau de qualité, ces deux titres sont parmi les plus importants de notre portefeuille. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Peter Hardy

Peter Hardy est vice-président et gestionnaire de portefeuille clients pour American Century Investments, une firme de gestion de placement de premier ordre située à Kansas City, Missouri. M. Hardy, qui a rejoint la société en 2008, gère le Portefeuille d’actions américaines de valeur tout en communiquant les stratégies de placement ainsi que les résultats aux clients. Avant de joindre American Century Investments, il était directeur du service aux clients institutionnels ainsi que des relations avec les consultants chez Morgan Asset Management, une filiale en gestion de placement de la société Regions Financial. M. Hardy a aussi travaillé comme chef des placements au sein de la société Regions Financial Benefit Plans. Précédemment, il occupait le poste de vice-président et gestionnaire de portefeuille d’actions chez Trusco Capital Management et de gestionnaire de portefeuille chez STI Capital Management. M. Hardy détient un baccalauréat en administration des affaires de l’Université Furman. Il est analyste financier agréé et membre de la CFA Institute.