Radiée pour avoir volé 33 000 dollars à ses frères

Par La rédaction | 21 octobre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Juge donnant son verdict à la cour.
Photo : nejron / 123RF

L’ex-conseillère en investissement Anne Aubin (certificat no 154346 / BDNI 1561581) a été radiée pour dix ans par la Chambre de la sécurité financière (CSF), pour s’être approprié l’argent de deux clients, qui étaient aussi ses frères. 

Elle faisait face à quatre chefs d’accusation d’appropriation de fonds, en plus d’un chef de fausse signature, de vente de parts de capital sans autorisation, de détournement de fonds et de transfert d’argent du compte de son client à celui de son fils ou dans son propre compte.

Les faits se sont déroulés au Saguenay, sur la période courant du 20 juillet 2011 au 29 juin 2016. Elle s’est alors approprié environ 33 000 dollars des comptes qu’elle gérait pour ses deux frères, en falsifiant leurs signatures sur des formulaires et chèques. 

DES GESTES RÉPÉTITIFS

L’ex-conseillère en investissement travaillait chez Desjardins depuis huit ans au moment des faits, peut-on lire dans le jugement. Entre le 20 juillet 2011 et le 1er mars 2013, elle a tiré du compte de son frère R.A. dix chèques, pour un total de 4 110 dollars, qu’elle a déposés dans le compte qu’elle partageait avec son conjoint. Elle avait imité la signature de son frère pour certains de ces chèques, signant les autres de son propre nom, bien qu’elle n’ait pas l’autorisation de le faire.

Du 10 février 2012 au 9 juillet 2015, elle a tiré quatre autres chèques du compte de R.A., pour un montant de 7 046,55 dollars, afin de payer ses  dettes personnelles. Elle a remis cela à quelques reprises en 2012, 2013 et 2016, déposant parfois l’argent dans le compte de son fils, d’autres fois dans son propre compte. Elle a reconnu les faits et plaidé coupable à tous les chefs d’accusation. 

FAUTES GRAVES

Le comité de discipline a admis que les infractions reprochées à Anne Aubin constituaient des fautes graves, d’autant plus qu’elle avait de l’expérience et que les gestes ont été répétés à plusieurs reprises sur une longue période. Les manœuvres ont aussi été préméditées et commises pour son bénéfice personnel.

Bien qu’elle ait plaidé coupable, Anne Aubin n’aurait pas démontré de réels remords, ce qui laisse craindre un risque élevé de récidive. C’est ce qui a justifié la radiation temporaire particulièrement longue imposée par le Comité. 

La rédaction