Ralentissement pour le Canada sur fond d’ALENA

Par Soumis par CIBC | 24 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La croissance canadienne 2017 et l’appréciation du huard en ont surpris beaucoup, mais il y a peu de chances qu’elles se poursuivent, selon Luc de la Durantaye, directeur principal, gestion des devises et répartition de l’actif pour Gestion d’actifs CIBC.

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« Nous avons été très surpris de la force de l’économie canadienne au premier semestre 2017, mais compte tenu des deux hausses de taux successives de la Banque du Canada au cours de l’été, et de la hausse substantielle du dollar canadien, nous croyons qu’il y a un resserrement des conditions financières au pays », dit Luc de la Durantaye.

Résultat : le second semestre se soldera sûrement par un ralentissement. En fait, on en voit déjà certains signes, selon l’expert.

« On a déjà vu les exportations ralentir en juin-juillet, et il y a eu une pause de la croissance économique durant l’été. Cela préfigure un ralentissement au second semestre, et cela veut aussi dire que l’appréciation du huard devrait s’achever et qu’il va reculer par rapport au dollar américain », dit Luc de la Durantaye.

Quant aux menaces de l’administration Trump de s’en prendre à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), mieux vaut ne pas trop se fier aux oiseaux de mauvais augure, croit M. de la Durantaye.

« Les négociations auront sûrement un impact sur le plan politique quant au positionnement des camps en présence. Cela crée de l’incertitude et peut générer un ralentissement. Mais au bout du compte, notre avis a toujours été que la grande intégration du Canada, des États-Unis et du Mexique fait que l’ALENA va demeurer en place. Il y aura sans doute des modifications, mais nous serions très surpris qu’il soit annulé. Ce n’est dans l’intérêt d’aucune partie de recommencer à zéro. Cela créerait trop d’incertitude et d’imbroglio juridique. Une fois la politique passée, on verra des modifications mais elles ne seront pas majeures. »

Soumis par CIBC