Rassurer son client en temps de correction boursière

Par La rédaction | 12 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

L’investisseur qui aime garder l’œil sur les nouvelles financières risque ces jours-ci d’être pris de panique devant les gros titres détaillant la correction boursière. Son premier réflexe pourrait être de vous appeler. Que lui direz-vous?

Jeudi et vendredi, les gros titres se faisaient concurrence : « À Wall Street, le Dow Jones perd plus de 1000 points » (La Presse), « Wall Street dérape à nouveau et perd plus de 4 % » (Les Echos), « Asian stocks slump after Dow closes down more than 1,000 points » (The Telegraph)… De quoi alarmer les investisseurs, dont plusieurs sont prompts à s’inquiéter au moindre soubresaut.

MON ARGENT VA-T-IL S’ENVOLER?

Sur financial-planning.com, Kimberly Foss rappelle que la même question tarabuste ses clients : « Est-ce que je vais perdre tout mon argent? ». Elle souligne qu’une correction comme celle à laquelle on assiste est pourtant assez normale. Le marché boursier était enflé par rapport à la valeur réelle de compagnies cotées en bourse. Forcément, une correction devait survenir, afin de rééquilibrer le marché.

COMPRENDRE ET RASSURER

Qu’est-ce qui a causé la chute des cours à Wall Street? Les statistiques démontrant une progression plus forte que prévue des emplois et des salaire aux États-Unis laissaient craindre une poussée inflationniste, qui a inquiété certains investisseurs. Ils se sont mis, en masse, à vouloir remplacer certain de leurs titres par des titres de qualité. Les algorithmes ont emboité le pas, amplifiant la baisse.

Mais le travail du conseiller financier n’est pas seulement de comprendre ce qui se produit sur les marchés, c’est surtout de l’expliquer en termes clairs à ses clients. L’objectif principal étant de s’assurer qu’ils ne commettent pas d’erreurs irréparables en prenant une décision émotive qui mettrait en péril leurs objectifs financiers à long terme.

La chroniqueure rappelle que chez notre voisin du Sud, 18 États ont amorcé l’année avec des hausses du salaire minimum, ce qui a eu des répercussions sur la moyenne des salaires horaires montrés dans les statistiques. Plusieurs entreprises ont annoncé des bonis pour leurs travailleurs dans la foulée des réductions de taxes annoncées par le président Trump. Ces montants, qui ne seront payés qu’une seule fois, gonflent aussi temporairement les statistiques. Il faut expliquer ces faits aux clients.

COMBATTRE SA PEUR… UTILISER CELLE DES AUTRES

Waren Buffett écrivait récemment dans sa lettre aux actionnaires de Berkshire Hathaway que la peur généralisée est en fait l’ami de l’investisseur parce qu’elle offre des occasions d’acheter à rabais. À l’inverse, la propre peur de l’investisseur est son ennemie. Kimberly Foss a d’ailleurs profité de la chute du Dow Jones pour acheter des actions, pour elles et pour ses clients.

Elle explique aussi à ses clients que typiquement, le Dow Jones monte comme un escalier mécanique, mais chute comme un ascenseur à haute vitesse. Historiquement, l’investisseur sortira tout de même de l’ascenseur à un palier plus élevé que celui où il était avant d’embarquer dans l’escalier mécanique. Manière imagée de rappeler qu’à long terme, les investisseurs qui détiennent des actions font du rendement.

Elle admet tout de même qu’il est facile d’oublier cela quand on est dans l’ascenseur au moment où il dégringole…

La rédaction vous recommande :

La rédaction