REER : un pense-bête pour vos clients

Par La rédaction | 19 février 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un couple se fait conseiller
Photo : scyther5 / istockphoto

Pratte Gestion de portefeuille a élaboré un guide des points importants à retenir concernant les caractéristiques et les bénéfices du REER, alors que la date limite de cotisation approche.

Premièrement, le montant de cotisations autorisé est un concept qui peut être difficile à expliquer lorsqu’il s’agit du REER. Il faut d’abord rappeler à vos clients que le plafond maximal n’est pas nécessairement la limite autorisée. Le plafond maximal pour l’année 2019 est de 26 500 $, mais chaque contribuable a le droit de bonifier son REER d’un maximum de 18 % de son revenu gagné durant l’année en question. Ce montant peut, par ailleurs, être diminué davantage si le contribuable adhère à des régimes de pensions au travail; c’est ce qu’on appelle le facteur d’équivalence.

Ensuite vient la question de l’impact fiscal des cotisations REER. Ainsi, chaque dollar cotisé au régime réduit le revenu imposable, et conséquemment l’impôt payé. L’avantage fiscal ne se limite pas à la déduction d’impôt, et il est bon de rappeler que tous les rendements obtenus sur les placements dans le REER sont à l’abri de l’impôt. Donc, ni les intérêts ni les dividendes – ni mêmes les gains en capital – ne seront imposés selon les lois existantes.

FINANCER LA SUITE DES CHOSES

Il est important de bien expliquer les bienfaits du REER lorsque votre client pense à acquérir sa première maison ou envisage un éventuel retour aux études. En effet, dans les deux cas, la loi permet de retirer des fonds du REER sans avoir à payer de l’impôt sur les sommes.

Ces ponctions ne sont évidemment pas sans condition. Pour l’achat d’une propriété, le montant maximal du retrait, dans le cadre du régime d’accession à la propriété (RAP), est de 35 000 $, et il ne s’applique qu’à l’achat d’une première propriété dont le détenteur du REER devient lui-même propriétaire avant le 1er octobre de l’année suivant le retrait.

En ce qui concerne les études, elles peuvent être financées par le REER à hauteur de 10 000 $ par année, jusqu’à un maximum de 20 000 $.

Évidement, les sommes retirées doivent être remboursées dans des délais précis, faute de quoi la part de de l’impôt est automatiquement calculée et ajoutée au revenu imposable du contribuable.

Le REER peut aussi servir à diminuer l’impact fiscal d’une augmentation de salaire. La loi fiscale étant basée sur des paliers d’imposition, une promotion peut faire passer le contribuable à un pourcentage d’imposition marginal plus élevé. Dans ce cas, il serait judicieux de verser le montant de l’augmentation au REER, afin de garder le revenu imposable au même niveau.

Il existe aussi des outils, tels que les prêts REER, qui permettent à ceux qui désirent y cotiser mais qui ne détiennent pas les fonds d’emprunter le montant désiré auprès d’une institution financière. Le remboursement d’impôt est ensuite utilisé pour acquitter le prêt, ou une partie de celui-ci.

La rédaction