Repli des caisses de retraite au troisième trimestre

21 octobre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’agitation des marchés boursiers mondiaux a eu des répercussions majeures sur les régimes de retraite au troisième trimestre, selon l’étude publiée tout récemment par RBC Dexia Services aux Investisseurs.

Dans l’univers RBC Dexia représentant 340 milliards de dollars canadiens, les actifs des caisses de retraite canadiennes ont baissé de 5,5 % au cours du trimestre terminé le 30 septembre 2011 et conduit le rendement pour l’année en territoire négatif à -3,2 %. « L’incertitude persistante à l’égard de la crise de la dette souveraine en Europe, la décote de la dette américaine et les craintes grandissantes d’un ralentissement de la croissance économique mondiale ont poussé les rendements trimestriels des caisses de retraite à leur niveau le plus bas depuis la crise financière de 2008 », explique Don McDougall, directeur général des Services-conseils chez RBC Dexia.

Les actions mondiales ont davantage souffert suite à la baisse provoquée par le recul des actions du secteur bancaire européen, comme en témoigne la chute de 10 % de l’indice MSCI monde. « Les taux de change ont joué un rôle déterminant ce trimestre. En effet, le recul du huard par rapport à la plupart des grandes devises – notamment le dollar américain, a permis de réduire la perte pour les investisseurs canadiens » ajoute M. McDougall. « Cependant, le rendement des caisses de retraite était inférieur de 1,2 % à celui de l’indice de référence ».

Les actions canadiennes constituent la catégorie d’actifs qui a enregistré les pires résultats pour les régimes canadiens, puisque l’indice composé S&P/TSX est tombé de 12,0 % durant le trimestre et de 11,9 % depuis le début de l’année. « En fait, le repli a débuté en avril, suivi de six mois consécutifs de rendements négatifs pour la bourse canadienne », remarque M. McDougall. « Les caisses de retraite affichent un rendement inférieur de 1,6 % à celui de l’indice composé S&P/TSX, à la fois pour le trimestre et les neuf derniers mois. »

Les obligations ont profité de la fuite des investisseurs vers la sécurité, avec une progression de 5,1 % pour le trimestre et de 7,6 % pour l’année à date. M. McDougall conclut : « Les titres à revenu fixe tirent encore leur force du déclin des taux des obligations à long terme. L’indice obligataire DEX à long terme a connu son meilleur trimestre en 20 ans, grâce à une avance de 9,8 %, par rapport à une hausse de 5,1 % pour l’indice universel. »