Retraite : dur dur de faire des plans!

Par La rédaction | 5 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les Québécois de 18 à 44 ans assurent qu’ils ont de bonnes connaissances en finances personnelles, mais qu’ils se sentent « moins en confiance et moins bien outillés » pour planifier adéquatement leurs vieux jours.

Le sondage publié hier par Question Retraite précise que neuf répondants sur 10 « démontrent un niveau de connaissance très élevé quant à la gestion de leurs finances personnelles ».

De même, les trois quarts d’entre eux affirment détenir « au moins un outil d’épargne », tandis que 70 % des sondés se disent « intéressés » à s’informer sur l’épargne, indique l’organisme à but non lucratif, qui regroupe une vingtaine de partenaires issus des milieux gouvernemental, financier, patronal, associatif et de l’enseignement.

LA RETRAITE N’INTÉRESSE GUÈRE LES 18-44 ANS

En revanche, Question Retraite relève que « la planification financière de la retraite est complexe pour les deux tiers des répondants ». Rien d’étonnant quand on découvre que seules 29 % des personnes interrogées ont déjà visité un site web pour obtenir de l’information sur le sujet et qu’à peine plus du tiers (35 %) ont consulté un professionnel de la planification financière.

Les raisons les plus souvent invoquées par les sondés pour justifier ce manque d’intérêt sont, dans l’ordre, le manque d’argent à investir, leur bas âge, le fait de « ne pas savoir comment procéder » et la peur d’être jugés en raison de leur manque de moyens financiers.

L’enquête d’opinion de Question Retraite montre par ailleurs que certains groupes de la population sont plus à risque que d’autres en matière de planification financière de l’après-vie active. C’est notamment le cas des femmes, des personnes ayant une scolarité de niveau secondaire ou moins avancée, de celles dont le revenu annuel est inférieur à 40 000 dollars et des plus jeunes. La raison? « Ces groupes ont généralement une moins grande capacité à agir en matière de finances, ils ont moins de connaissances et d’intérêt en finances personnelles, et ils sont moins susceptibles de consulter un professionnel pour se faire épauler », constate Question Retraite.

« IL FAUT BRISER LES TABOUS ENTOURANT L’ARGENT »

« Il est rassurant d’observer que la majorité des répondants semblent avoir une bonne connaissance des finances personnelles et ont débuté à épargner. Là où le bât blesse, c’est quand on leur parle de la planification de leur retraite et de leur capacité à agir en matière de finances. Cette situation nous inquiète un peu, car la retraite demande autant sinon plus de préparation et de planification que les autres étapes importantes de la vie, comme l’achat d’une première maison ou l’arrivée des enfants », commente Nathalie Bachand, présidente de Question Retraite.

« Les données du sondage confirment qu’il faut poursuivre et accentuer nos efforts de sensibilisation pour briser les tabous entourant l’argent et aider les gens à agir concernant la planification financière de leurs vieux jours. Il faut convaincre un maximum de gens que cette démarche est rassurante et accessible », conclut la dirigeante.

Le sondage a été réalisé par BIP Recherche et Retraite Québec entre le 30 mai et le 30 juin auprès d’un échantillon représentatif de 1 030 Québécois âgés de 18 à 44 ans.

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