Retraite : les pays de l’OCDE contraints de faire des réformes

Par La rédaction | 10 Décembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Depuis 2012, la plupart des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), excepté l’Islande, ont engagé des réformes pour tenter de conserver leur système de retraite, constate la dernière édition du panorama des retraites publiée en début de semaine par l’organisme international.

Celui-ci recommande une nouvelle fois à ses membres d’anticiper le « papy-boom » et l’allongement de l’espérance de vie, tout en demeurant attentifs au niveau des pensions versées par l’État. En effet, il souligne que « le ratio entre actifs et retraités va tendre à chuter dans les 20 prochaines années de quatre actifs en moyenne pour un retraité de 65 ans et plus à un ou deux actifs pour un retraité », rapporte l’Agence France-Presse.

Au Canada, recul de l’âge de départ

Dans certaines régions du monde, les cotisations ont d’ores et déjà augmenté ou elles le feront au cours des prochaines années, précise le rapport. C’est notamment le cas ici, au Québec, où elles devraient atteindre 10,8 % en 2017, comparativement à 9,9 % en 2011, une hausse prévue de 1,1 %. La tendance est similaire en France, par exemple, où elles grimperont de 0,3 % pour les employeurs et les salariés d’ici à 2017, de même qu’en Finlande, où la hausse dans le secteur privé sera cette fois de 0,4 % par an jusqu’en 2016.

L’âge légal du départ à la retraite, que de plus en plus de gouvernements décident de reculer, représente un autre levier couramment utilisé. Le gouvernement de Stephen Harper est d’ailleurs passé à l’acte lors du dépôt du budget fédéral, en 2012. Les Canadiens devront désormais travailler jusqu’à 67 ans d’ici 2029. En Europe, les Polonais y goûteront dès 2020, tandis que les Irlandais, eux, devront rester sur le marché de l’emploi jusqu’à 68 ans à l’horizon 2028.

Plus de taxes sur les pensions

De nombreux pays ont également misé sur les taxes appliquées aux pensions pour conserver le cap. En Finlande, par exemple, les retraites supérieures à 45 000 euros (64 000 dollars) ont été imposées de 6 % supplémentaires. De son côté, le Portugal a choisi d’abaisser le seuil de taxation des pensions tout en accroissant le taux d’imposition des revenus les plus élevés.

Certains États ont pour leur part décidé de revaloriser les pensions, mais en procédant à « petits pas » : la Finlande a limité cette revalorisation à 0,4 % en 2015, tandis que la France l’a décalée d’avril à octobre. Quant à la Grèce, toujours plongée dans la crise économique, elle a gelé l’indexation entre 2011 et 2015.

Enfin, précise l’AFP, d’autres pays ont choisi d’augmenter la durée minimale de cotisation, dont certains ont, en outre, renforcé les incitatifs pour travailler plus longtemps.

La rédaction