Révision de 188 : le CDPSF affûte sa stratégie

Par Pierre-Alexandre Maltais | 19 novembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le Conseil des professionnels en services financiers (CDPSF) est sur un pied de guerre et il entend tout faire pour que sa voix soit entendue par le ministre des Finances dans le cadre de la révision de la loi 188.

Le Conseil a d’ailleurs organisé une conférence de presse hier, pour annoncer un partenariat stratégique avec l’Independent Financial Brokers of Canada (IFB) afin de coordonner l’offre de formation continue destinée aux professionnels de l’industrie des services financiers.

« Avec IFB comme partenaire, nous allons pouvoir tabler sur une expérience de l’arène réglementaire financière canadienne, particulièrement dans le cadre du dossier de la révision de la loi 188 », a expliqué le président du CDPSF, Mario Grégoire.

Il s’agit d’une deuxième entente de collaboration conclue en autant de jours, puisque le CDPSF a indiqué mardi qu’il se joignait à la section montréalaise de l’ACAMS pour aider les conseillers à lutter contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes.

CRÉATION D’UN COMITÉ RESTREINT

Outre cette nouvelle collaboration, le CDPSF, qui réclame à voix haute la création d’un comité de travail depuis le dépôt des mémoires concernant la révision de la LDPSF, a indiqué son intention de donner plus de poids à ses revendications en réunissant des agents généraux au sein d’un comité restreint chargé de déterminer les actions à prendre afin de faire bouger le ministre Leitao.

Pour ce faire, le Conseil, qui a déjà rallié 15 agents généraux à sa cause au sein du Cercle d’intégrité financière, procède actuellement à la création d’un comité restreint chargé de se pencher exclusivement sur les enjeux de la loi 188.

Impossible pour l’instant de connaître les actions concrètes qui seront prises par ce comité, mais on sait d’ores et déjà à quoi seront destinés leurs efforts.

Car la crainte principale du CDPSF, rappelle Mario Grégoire, c’est que le ministre des Finances opte pour déposer son projet de loi sans prendre en compte les doléances de l’industrie.

« La vérité est que nous attendons toujours une réponse de la part du ministre, réponse qui ne semble pas venir. L’imposition d’une réforme unilatérale est la pire décision possible dans les circonstances. Nous voulons que le ministre entende notre voix, et je peux vous assurer qu’elle se fera de plus en plus insistante », a-t-il dit hier.

PAS PRÉOCCUPÉ PAR SA SURVIE

Conseiller.ca rapportait la semaine dernière que le CDPSF se préparait sérieusement à l’éventualité de voir la Chambre de la sécurité financière disparaître dans le cadre de la réforme de la loi 188, et qu’il devait préparer un plan de contingence en raison du protocole qui le lie à la Chambre.

Hier, Mario Grégoire a tenu à rassurer tout le monde, disant ne craindre aucunement pour la survie du Conseil. « Je peux vous assurer que c’est tout le contraire », a-t-il lancé.

« Les gens qui ont donné l’aval à la création du CDPSF [ndlr : l’AMF] sont en arrière de nous », rappelle M. Grégoire, qui est persuadé que son organisme pourra continuer d’exister, « peu importe ce qui arrive » avec la CSF.

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Pierre-Alexandre Maltais