Richardson GMP explique son plan de développement

Par Fabrice Tremblay | 2 Décembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le mois de novembre a été bien occupé au bureau montréalais de Richardson GMP, avec l’embauche de quatre anciens conseillers de VMD, qui ont quitté leur ancien employeur dans la controverse. Richardson GMP vient aussi de nommer Luc Papineau comme directeur du bureau de Montréal, pour soutenir la croissance rapide des activités.

« Il y avait une complexité qui venait avec le dossier. Mais les choses se sont bien passées, plutôt comme on s’y attendait », a dit à conseiller.ca Jean-Pierre Janson, vice-président principal, au sujet de l’embauche des quatre nouveaux conseillers. M. Janson a piloté l’ouverture du bureau montréalais en 2005, et il est le seul des six membres du comité exécutif de Richardson GMP basé à l’extérieur de Toronto.

La firme a indiqué cette semaine vouloir doubler sa part de marché au Québec d’ici trois ans. Actuellement, le bureau de Montréal gère des actifs d’environ deux milliards de dollars, grâce à 17 équipes de conseillers ou de gestionnaires de portefeuille. La dernière équipe à avoir été ajoutée est celle formée de Marc Dalpé et Jean-Marc Milette. Richardson GMP se démarque notamment par une proportion importante de gestionnaires de portefeuille parmi ses conseillers.

« Nous offrons aux gestionnaires de portefeuille des outils qui sont plus en ligne avec leurs besoins. Nous sommes organisés pour appuyer les conseillers qui font une gestion discrétionnaire pour leurs clients », souligne M. Janson. Ce support est essentiellement technologique. Grâce à des plateformes informatiques spécialisées, les gestionnaires de portefeuille peuvent sauver du temps, notamment en exécutant plus rapidement les commandes.

D’autres équipes à venir Richardson GMP se dit prêt à réagir à d’autres opportunités de croissance si elles se présentent. « Il y a d’autres équipes d’importance avec qui nous discutons. Bon nombre de candidats nous regardent aller. Pour plusieurs, la possibilité d’être détenteur d’actions de la compagnie dans laquelle ils travaillent les intéresse », affirme M. Janson. Dans ses installations actuelles, la firme a encore la place pour accueillir quatre à cinq équipes additionnelles. L’ouverture d’un bureau situé dans l’ouest de Montréal (West Island) fait partie des possibilités. Le marché de la région de Québec pourrait également être ciblé. Richardson GMP s’adresse à une clientèle fortunée ; l’actif moyen sous gestion de chaque équipe de conseillers tourne autour de 125 millions de dollars.

Retour sur les embauches Richardson GMP a dû agir rapidement pour accueillir dans ses bureaux quatre anciens conseillers de VMD : Marc Dalpé, Jean-Marc Milette, Guylaine Raby et Luc Lortie. « Leur réputation était déjà établie dans la région de Montréal. Ces gens-là, on les connaissait très bien. Au cours des années, j’ai rencontré certains de leurs clients qui me disaient leur niveau de satisfaction », dit M. Janson. La firme a par ailleurs été satisfaite des vérifications qu’elle a effectuées. Le vice-président souligne que Desjardins avait proposé à ces conseillers de démissionner. Cela n’aurait pas été un scénario envisageable s’il y avait eu la moindre possibilité de fraude ou de malversation.

Questionné sur le recours à des comptes de courtage offshore, M. Janson répond : « Généralement, nous ne touchons pas à ce genre de situation-là, parce que c’est compliqué pour toutes sortes de raisons, bien que ce soit légal. La gestion de comptes, nous la faisons ici à Montréal. À partir de là, les comptes en question ne vont pas nécessairement suivre, non. »

Fabrice Tremblay