RICIFQ : cap sur la relève

Par Anaïs Chabot | 22 juin 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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René Auger, président du CA du RICIFQ (photo fournie par René Auger)

La moyenne d’âge des quelque 500 membres du Regroupement indépendant des conseillers de l’industrie financière du Québec (RICIFQ) est supérieure à 50 ans. C’est l’une des raisons qui incitent le nouveau président du conseil d’administration, René Auger, à inviter plus de jeunes à joindre les rangs du RICIFQ.

Cette priorité se retrouve d’ailleurs dans le nouveau plan quinquennal qu’a adopté l’organisme en mai dernier. L’organisme aimerait, entre autres, mettre au point un service d’aide qui ferait le pont entre le conseiller plus âgé intéressé, par exemple, à vendre son bloc d’affaires (clientèle et/ou cabinet) et le jeune conseiller désireux de l’acheter. Le RICIFQ veut également mettre en place un service d’aide juridique pour ses membres et peut-être offrir un régime d’assurance collective, voire même une caisse de retraite pour ses membres cotisants.

En entrevue à Conseiller.ca, René Auger soutient que le RICIFQ « a un sérieux souci en ce qui concerne la relève. Il faut s’assurer que les choses soient bien faites, que l’héritage que nous léguerons aux jeunes sera sérieux, solide et propre ».

Pour le président du CA, les jeunes doivent voir le RICIFQ comme un regroupement qui leur permettra de prendre de meilleures décisions concernant leurs choix de carrière et de ne plus être seuls. « Un des dangers concernant la relève est que celle-ci choisisse uniquement le milieu bancaire, parce que c’est plus facile. C’est préoccupant parce que les jeunes ne connaîtront pas tous les produits du milieu, ils n’auront pas une vision globale et ils ne sauront pas si leurs produits répondent vraiment aux besoins du client », plaide-t-il.

Selon lui, les jeunes auraient un intérêt plus grand à adhérer au RICIFQ. Cela leur permettrait, notamment, d’y retrouver une information neutre, de prendre de meilleures décisions et de demander de l’aide quand ils en ont besoin. « C’est important qu’il existe un organisme qui comprend ce qui se passe dans l’industrie — notamment en matière de formation universitaire —, qui en fait une synthèse et qui communique le tout au milieu financier, même aux non-membres », ajoute-t-il.

René Auger rappelle que l’un des missions du RICIFQ consiste à offrir le meilleur service et les meilleurs produits aux clients. « C’est important que certains jeunes deviennent indépendants, dans un souci de fournir à la population des prescriptions financières de haut calibre et neutres », conclut M. Auger.

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Anaïs Chabot