Saisies immobilières : le pire résultat en sept ans

Par La rédaction | 9 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le nombre de délaissements de propriétés a nettement augmenté au Québec l’an dernier, tandis que celui des préavis de saisie a au contraire diminué, selon les données publiées par JLR.

D’après les actes publiés au Registre foncier et colligés par la firme, 198 délaissements (par exemple, des reprises bancaires) ont été émis en décembre dans la province, ce qui constitue une augmentation de 7 % par rapport à la même période en 2015.

Toujours en décembre, 621 préavis d’exercice ont été recensés sur une ou des propriétés, soit une diminution de 16 % par rapport à l’an dernier.

LE PIRE RÉSULTAT DEPUIS 2010

Sur l’ensemble de 2016, la hausse du nombre de délaissements a ainsi atteint 17 %, pour un total de 2 730 opérations recensées au Registre foncier. À noter que l’unique mois durant lequel on a enregistré une baisse comparativement à la même période en 2015 a été celui de novembre. Il s’agit là du plus mauvais résultat pour une année depuis 2010, où 3 080 saisies avaient été compilées, souligne JLR.

Du côté des préavis d’exercice, la tendance a été inverse : 8 957 préavis d’exercice ont été publiés au cours de l’année et, même si quelques mois ont été difficiles, leur nombre a néanmoins fléchi de 7 % par rapport à l’exercice 2015.

LA MONTÉRÉGIE S’EN SORT BIEN

Seule la Montérégie a connu une baisse des deux types de mauvaises créances en 2016. Dans la majorité des autres régions administratives, les délaissements ont augmenté alors que les préavis d’exercice ont fléchi. Celles du Bas-Saint-Laurent, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de l’Abitibi-Témiscamingue ont toutefois connu à la fois une hausse des prévis de saisie et une croissance des délaissements.

Selon JLR, la bonne tenue du marché de l’emploi (le taux de chômage a atteint 6,2 % au Québec en novembre) a pu contribuer à réduire le nombre de préavis d’exercice. Lorsque les conditions du marché du travail sont favorables, il est plus facile pour une personne qui perd son emploi de s’en trouver un autre, ce qui lui permet de rembourser son hypothèque et d’éviter de se retrouver dans un processus de saisie immobilière, explique la firme.

DE LONGS DÉLAIS DE REVENTE

En revanche, « il semble que plus de ménages québécois aient eu de la difficulté à rembourser leur créancier en 2016 à la suite d’un préavis d’exercice si l’on se fie à la hausse des délaissements », poursuit-elle. Ce phénomène peut « partiellement s’expliquer par les délais de revente qui sont longs par rapport à ce qu’on observait il y a quelques années ».

Pour l’ensemble du Québec, le délai de revente moyen était ainsi de 118 jours pour les unifamiliales et de 135 jours pour les copropriétés entre janvier et novembre 2016, d’après les données de la Fédération des chambres immobilières du Québec.

« Les longs délais de revente peuvent nuire à la vente rapide à bon prix d’une propriété pour rembourser un créancier après avoir reçu un préavis d’exercice », note JLR.

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