Sale temps pour la plus grande banque australienne

Par La rédaction | 1 septembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Portrait of a boy with the Australian flag painted on his face

La Commonwealth Bank of Australia (CBA), la plus grande banque du pays de Skippy le kangourou, se retrouve en eaux troubles. Voilà que des régulateurs étrangers lui reprochent de ne pas avoir surveillé correctement ses transactions internationales.

En effet, les procédures de surveillance en vigueur dans la branche qui gère les clients à l’international, que ce soit des États ou des entreprises, étaient inexistantes ou minimales sur près de deux tiers de son activité, révèle Sky News.

Cela pourrait placer la banque dans le collimateur de régulateurs étrangers, notamment à Singapour, Hong Kong, Shanghai, Tokyo, Londres et New York. Il y aurait d’ailleurs déjà des pourparlers engagés avec des régulateurs des États-Unis et de Hong Kong, indique l’Agence France Presse.

La CBA a réagi en soutenant qu’elle avait adopté un programme d’action comprenant des investissements dans des systèmes de surveillance des transactions en Australie et à l’étranger.

BLANCHIMENT SANS FRONTIÈRES

Ce n’est pas la première fois cette année que la CBA se fait épingler. Ainsi, au début du mois d’août 2017, Austrac, l’agence de lutte contre la criminalité financière en Australie, avait lancé une poursuite en justice contre elle, rapportée notamment par Les Echos, lui reprochant d’avoir à maintes reprises violé les lois contre le blanchiment d’argent.

La banque aurait manqué à son devoir de fournir plus de 53 000 rapports sur des transactions en liquides de plus de 10 000 dollars australiens (9 874 $CA) entre les mois d’août 2012 et septembre 2015. Le montant global en cause atteint près de 625 millions de dollars australiens (617 M $CA). Même les 77 millions de dollars australiens (76 M $CA) liés à des opérations carrément suspectes n’avaient fait l’objet d’aucun rapport ou, au mieux, de rapports très tardifs.

Au cœur du scandale se retrouvaient notamment des automates grâce auxquels un client peut déposer anonymement de l’argent à la CBA, lequel peut ensuite être transféré à des comptes australiens ou offshore. Selon Austrac, au moins cinq cartels criminels auraient utilisé ce moyen afin de déposer de l’argent sans laisser de traces.

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La rédaction