Secteur financier : le Québec avantagé

Par La rédaction | 1 mai 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le fort degré de concentration des services financiers à Montréal procure au Québec un avantage par rapport au reste de l’Amérique du Nord, rapporte le Journal de Québec.

Citant une récente étude réalisée par le cabinet international Chappuis Halder & Co pour le compte de Finance Montréal, le quotidien du groupe Québecor précise que ce « plus » concerne le coût de la main-d’œuvre, inférieur de 30 à 40 % en moyenne à celui d’autres grandes cités nord-américaines.

Si l’on en croit ce rapport, la métropole québécoise possède en outre plusieurs atouts qui la rendent extrêmement compétitive par rapport à ses concurrentes chez nos voisins du Sud ou ailleurs au pays.

UN DES PILIERS DE L’ÉCONOMIE

« Carrefour commercial stratégique liant l’Amérique du Nord et l’Europe, Montréal est une métropole de classe mondiale qui participe au cadre économique, fiscal et réglementaire canadien, reconnu pour sa stabilité et sa solidité », indique Finance Montréal sur son site web. La preuve? Avec quelque 100 000 employés, l’industrie financière constitue l’un des piliers de l’économie de la grande région métropolitaine, puisqu’elle représente 7 % de son produit intérieur brut, ce qui la place au 4e rang des secteurs les plus importants.

La grande majorité des emplois sont fournis par le secteur bancaire, qui fait travailler quelque 44 000 personnes, le secteur des assurances (47 000 travailleurs, en incluant la région de Québec) et celui de la gestion d’actifs (16 000 employés). Près de 53 % des effectifs dans le secteur de l’assurance se trouvent à Montréal, tandis qu’environ 22 000 employés travaillent surtout dans la région de Québec, qui accueille une dizaine de sièges sociaux de compagnies d’assurance, détaille le JdeQ.

En plus des coûts d’exploitation moins élevés qu’ailleurs au pays ou aux États-Unis, la région de Montréal offre un bassin de talents extrêmement diversifié, avec notamment plus de 90 000 travailleurs spécialisés en technologies de l’information et de la communication (TIC) répartis dans près de 5 000 compagnies différentes.

L’ASSURANCE A COMBLÉ SON RETARD EN TECHNOLOGIES

« Beaucoup d’éléments entrent en ligne de compte, mais le coût de la vie qui est inférieur à Montréal représente un grand avantage. Le bilinguisme est également un atout et la qualité de vie en général est très élevée au Québec, ce qui attire de nombreux talents », explique Alexandre Hovette, associé chez Chappuis Halder.

L’étude relève par ailleurs que les technologies intelligentes sont, proportionnellement, davantage présentes dans le secteur de l’assurance que dans celui de la banque, indique le Journal. « Le secteur de l’assurance a longtemps connu un retard technologique par rapport à d’autres industries, et on voit aujourd’hui un certain rattrapage de ce côté, ce qui explique la taille des équipes en TIC », précise Alexandre Hovette.

La rédaction