Sixième partie – Pourquoi l’AMF débarque-t-elle chez vous?

Par Didier Bert | 7 mai 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Pour l’heure, Michel Marcoux a été uniquement reconnu coupable d’avoir entravé une enquête de l’AMF. Il en a été sanctionné par l’AMF et par la Chambre de la sécurité financière. A-t-il payé ses prises de position publiées régulièrement dans différents médias? A-t-on voulu le faire taire? Conseiller.ca a tenté de savoir sur quelles bases l’AMF décide de lancer une enquête.

Voici ce que Sylvain Théberge, responsable des relations médias de l’AMF, a répondu à notre demande d’entrevue : « Je ne peux pas vous donner d’entrevue sur un sujet comme ça. On ne peut pas préciser les éléments qui nous poussent à faire des inspections. On ne peut pas parler de ces choses-là. Ça fait partie de nos outils confidentiels. (…) C’est comme si vous demandiez à la police sur quelles bases elle va enquêter dans tel ou tel quartier. »

La réponse ne satisfait pas l’avocat Jean-François Germain, qui y voit une raison de semer le doute dans les esprits. « Le fait que l’AMF soit si réticente à dévoiler les motifs qui ont déclenché l’enquête, cela fait en sorte qu’on se demande souvent si c’est légitime ou pas, relève Me Germain, avocat chez Gasco Goodhue St-Germain. C’est effectivement un problème. Leur réticence à justifier la raison de l’enquête fait en sorte que les gens se posent des questions.

Conseiller.ca a contacté plusieurs conseillers mais aucun n’a souhaité s’exprimer sur le sujet. L’un d’entre eux a expliqué son refus par la crainte d’être inspecté, en représailles des déclarations qu’il pourrait faire.

Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.