Souffle le vent… de l’endettement

• Ce texte est paru dans l’édition de décembre 2005 de Conseiller. Il est aussi disponible en format PDF. Vous pouvez également consulter l’ensemble du numéro sur notre site Web.

LE TEMPS DES FÊTES rime avec partys de bureau, cadeaux, festivités et… endettement!

Une étude récente menée par Marchés mondiaux CIBC révèle que le taux d’épargne personnelle des Canadiens est négatif, affichant -0,5 % au troisième trimestre de 2005. Il s’agit de son plus bas niveau depuis 1920. En moyenne, au Canada, on dépense plus que ce que l’on gagne!

La flambée du prix des maisons des dernières années serait la grande responsable de cette épargne négative, qui sera sans doute encore bien plus importante au prochain trimestre à la suite des dépenses reliées à nos élans de consommation et de générosité du temps des fêtes.

Le prix moyen des maisons a grimpé de près de 50 % depuis 1997, incitant les ménages à ne pas mettre d’économies de côté. Pourtant, se fier sur «l’épargne maison» peut être dangereux, car une maison n’est pas un actif liquide! D’ailleurs, la valeur de la maison, sauf exception, n’est pas prise en compte en planification financière pour produire des revenus à la retraite : il faudra toujours se loger quelque part!

Bien que ces statistiques portent sur l’ensemble du Canada, nos économies, au Québec, ne sont pas plus reluisantes. D’ailleurs, les résultats d’un récent test élaboré pour le compte de la Corporation Financière Mackenzie démontrent que les Québécois obtiennent une note de passage de 50 % quand on les questionne sur la fiscalité! Est-ce dire que notre système fiscal est trop complexe?

Pourtant, la connaissance des lois fiscales permet de répondre à l’objectif commun de tous, celui de payer le moins d’impôt possible! Normal que nous ayons cet objectif, selon L’Institut Fraser : le Québec a encore gagné cette année la palme d’or de la province par excellence en matière d’impôt : là où les contribuables en paient le plus! Le 7 juillet aurait été notre «jour de la libération fiscale», c’est-à-dire le jour dans l’année où on cesse de travailler pour payer des taxes! En Alberta, cette journée est survenue le 13 juin.

AIDER LES CLIENTS À SE PRENDRE EN MAIN

Comme décembre est historiquement le mois de la planification fiscale de fin d’année, profitez-en pour donner des conseils sur mesure à vos clients afin qu’ils profitent au maximum de toutes les déductions fiscales et des différents crédits d’impôt disponibles qui s’appliquent à leur propre situation. Mais n’oubliez jamais que l’aspect financier devrait toujours avoir pré- séance sur la fiscalité. Surtout dans un contexte où l’endettement monte en flèche à l’encontre d’un taux d’épargne personnelle qui fond comme neige au soleil!

Profitez du résultat de ces statistiques et de cette période de l’année pour proposer à vos clients l’établissement d’un budget et d’un bilan personnel. Ces outils de base vous permettront de mieux connaître l’ensemble de leur situation financière, alors vous serez en mesure d’apporter un plus à vos services-conseils! L’application de mesures simples, comme restructurer leurs dettes afin de diminuer leur coût d’emprunt ou de rendre les intérêts sur prêt déductibles d’impôt, mettre de l’avant des stratégies de fractionnement du revenu, contrôler le type de leurs revenus gagnés en choisissant adéquatement les produits composant leur portefeuille, pourraient permettre à vos clients d’augmenter leur valeur nette et de dégager des liquidités pour épargner.

Regarder le dossier d’un client sous l’angle de la planification financière personnelle intégrée permet toujours de trouver des solutions pour lui venir en aide.

Finalement, contrôler les excès de dépenses durant la période de Noël est possible. Cependant, il faut aussi en profiter…

Joyeux Noël et bonne année, chers lecteurs.

• Ce texte est paru dans l’édition de décembre 2005 de Conseiller. Il est aussi disponible en format PDF. Vous pouvez également consulter l’ensemble du numéro sur notre site Web.