Taux d’intérêt : Poloz garde le cap

Par Laurence Hallé | 28 avril 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les taux d’intérêt demeureront bas pour au moins quelques années supplémentaires, a indiqué jeudi le gouverneur de la Banque du Canada lors d’une allocution devant des gens d’affaires de la Saskatchewan.

Car même si l’exploitation des ressources naturelles dans certaines provinces – dont l’Alberta et Terre-Neuve -, engendre de la richesse, le reste du pays continue à faire face à une économie incertaine au lendemain de deux crises d’importance.

Stephen Poloz a souligné aux membres du Saskatchewan Trade and Export Partnership que les contrecoups de la récente crise financière mondiale ainsi que le choc de la hausse des prix du pétrole continuaient à peser sur le Canada.

Une manne pour les provinces?

Le gouverneur a tout de même affirmé que toutes les provinces canadiennes profiteraient de la manne des ressources naturelles.

« Même si les ajustements sont différents d’une région et d’un secteur à l’autre et bien qu’ils puissent être pénibles, ils nous permettent de maximiser les avantages que nous procure l’abondance de nos ressources énergétiques et, en définitive, tout le monde y gagne », a-t-il soutenu.

Et afin de redresser la situation économique au pays, M. Poloz a réitéré l’importance de la reprise des exportations, ajoutant qu’en cas de faible croissance de ces activités, l’inflation demeurerait en deçà de la cible du 2 %.

« Il est essentiel qu’au même moment, le rythme de progression de nos exportations s’accélère, ce qui, croyons-nous, sera suivi d’un redressement des investissements des entreprises. »

Encore de bas taux…

Plus tôt ce mois-ci, la Banque du Canada avait annoncé le maintien de son taux directeur à 1 %, prétextant que l’inflation était encore trop faible au pays. Selon les prévisions de la banque, cet objectif pourrait être atteint dans les premiers mois de 2016 si les exportations sont concluantes.

M. Poloz a toutefois laissé entendre que les taux seraient gardés bas pendant quelque temps, même une fois la cible du 2 % atteinte.

« Notre économie dispose de la marge voulue pour croître. Et quand l’inflation aura regagné la cible, selon un consensus de plus en plus large, les taux d’intérêt demeureront plus bas que ce à quoi nous étions habitués dans le passé », a-t-il affirmé.

Laurence Hallé