Taux hypothécaires : les propriétaires magasinent trop peu

Par La rédaction | 28 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Alors qu’ils sont nombreux à reconnaître qu’un alourdissement de leur hypothèque les mettrait dans l’embarras, les Canadiens semblent pourtant peu enclins à comparer les taux hypothécaires.

S’appuyant sur un sondage mené auprès de 10 000 personnes dans 10 pays, cette étude de HSBC se penche sur les conséquences éventuelles d’une hausse des taux d’intérêt pour les propriétaires au Canada tout en dressant une comparaison avec leurs homologues dans d’autres pays.

Elle révèle par exemple que 20 % des propriétaires ou acheteurs potentiels canadiens pourraient « difficilement » faire face à une hausse du taux hypothécaire de 2 %, voire en seraient « incapables » si celle-ci se produisait aujourd’hui. Et dans le cas où cette augmentation atteindrait 5 %, cette proportion grimpe à 48 %. Si l’on en croit les données de HSBC, ces résultats placent le Canada dans la moyenne par rapport aux neuf autres pays étudiés.

ÉQUILIBRE FINANCIER PRÉCAIRE

L’étude montre aussi que malgré leur inquiétude face à une éventuelle remontée du taux hypothécaire, les emprunteurs canadiens figurent parmi les moins soucieux de tous les pays sondés à dire qu’ils ont comparé les différents taux proposés sur le marché pour essayer d’obtenir le plus intéressant. Ainsi, seul un sondé sur deux d’un océan à l’autre (50 %) indique avoir magasiné dans ce sens, comparativement à 61 % de moyenne mondiale. À noter que les « chasseurs de taux avantageux » les plus actifs sont les Français (79 %), les Malaisiens (72 %) et les Chinois (69 %).

L’enquête constate par ailleurs qu’un acheteur potentiel sur quatre (24 %) au pays s’attend à avoir de la difficulté à faire face à une hausse de taux hypothécaire de 2 %, ou même à en être incapable. Pourtant, parmi les 10 pays scrutés par HSBC, les acheteurs canadiens sont aussi les moins portés à dire qu’ils éprouvent un tel sentiment (la moyenne mondiale est de 32 %). Un résultat qui amène l’institution financière à se demander si cette clientèle est « bien préparée ou trop optimiste ». D’après le sondage, les acheteurs potentiels les plus susceptibles d’avoir du mal à absorber une hausse de 2 % sont ceux de Malaisie (43 %), de Taïwan (40 %) et de France (37 %).

Enfin, malgré leur capacité financière précaire et la perspective d’une hausse des taux d’intérêt à court terme, deux acheteurs potentiels canadiens sur cinq (37 %) affirment être prêts à se serrer la ceinture pour acheter un bien immobilier de meilleure qualité (moyenne mondiale : 41 %). Ce sont les acheteurs potentiels du Mexique (59 %), de France (56 %) et de Malaisie (50 %) qui font preuve de la plus grande « souplesse financière », tandis que ceux de Taïwan (29 %), de Singapour (32 %) et des États-Unis (34 %) se montrent au contraire plus prudents dans ce domaine.

« IL EST IMPORTANT DE COMPARER LES TAUX »

« Bien que les propriétaires actuels et potentiels s’en sortent mieux que bon nombre de propriétaires dans d’autres pays, un sur quatre s’attend à avoir de la difficulté advenant une hausse suivie des taux hypothécaires. Qu’il s’agisse de bloquer son taux ou de chercher à établir un équilibre avec un taux variable, il est important de tenir compte d’une éventuelle hausse dans son budget et, bien sûr, de comparer les taux pour obtenir le meilleur possible », commente Larry Tomei, vice-président à la direction et chef des services bancaires de détail et gestion de patrimoine à HSBC Canada.

Le sondage a été réalisé en ligne par Kantar TNS en septembre et octobre 2017 auprès de 10 005 personnes dans 10 pays : Australie, Canada (1 000 répondants), Chine, États-Unis, France, Malaisie, Mexique, Royaume-Uni, Singapour et Taïwan. Ses résultats sont basés sur un échantillon représentatif à l’échelle nationale de propriétaires actuels et potentiels âgés de 21 ans et plus.

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