Tirer le meilleur parti d’une stratégie de dividendes

Par La rédaction, Advisor’s | 2 Décembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Denis Ismagilov / 123RF

Avec le potentiel d’augmentation des dividendes dans les mois à venir, combiné à une conjoncture économique incertaine, quelques rapports cette semaine ont offert des conseils aux investisseurs pour l’allocation des dividendes dans le marché actuel. Dans un billet de blogue, Stephen Duench, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez AGF Investments, a noté que les quelques sociétés nord-américaines qui ont augmenté leurs dividendes depuis le début de la pandémie n’ont pas été récompensées pour ce geste comme elles l’ont généralement été par le passé.

« Les sociétés dont les dividendes augmentent et qui sont cotées sur l’indice composite S&P/TSX au Canada ont sous-performé l’indice général de plus de 15 % au début de l’année, et elles continuent d’être à la traîne aujourd’hui », écrit-il.

Mais la croissance des dividendes pourrait « revenir en force » et être à nouveau un catalyseur de surperformance, ajoute-t-il, étant donné les perspectives de forte croissance des bénéfices et la possibilité pour les sociétés financières nord-américaines d’augmenter leurs dividendes après la levée des restrictions réglementaires sur les distributions de capital.

Au Canada, des sociétés telles que Manuvie, Great-West Lifeco et Sun Life ont annoncé des augmentations de dividendes depuis la levée des restrictions au début du mois.

Les investisseurs peuvent également trouver des opportunités de dividendes dans d’autres secteurs cycliques comme l’énergie et les matériaux, a suggéré Stephen Duench. Dans ces deux secteurs, « la croissance des dividendes a déjà connu un pic récemment, et cela devrait continuer étant donné les fondamentaux généralement solides et l’amélioration des flux de trésorerie », a-t-il estimé. Les entreprises des secteurs non cycliques qui présentent les mêmes caractéristiques devraient également augmenter leurs dividendes, a-t-il ajouté.

Stephen Duench a également noté le « point positif » de la nouvelle taxe de 1 % proposée sur les rachats d’entreprises américaines, qui pourrait favoriser les paiements de dividendes par rapport aux rachats d’actions. (Le projet de loi correspondant a été adopté par la Chambre des représentants le 19 novembre).

Dans l’ensemble, « si la croissance des dividendes est vraiment de retour, les investisseurs ne voudront peut-être pas passer à côté », a-t-il déclaré.

La recherche d’AGF montre que la probabilité de surperformance est plus grande pour les sociétés qui augmentent agressivement leurs dividendes, par rapport à celles qui ne le font pas. Dans un rapport hebdomadaire, Patrimoine Richardson a indiqué que les changements dans les rendements n’affectent pas toutes les sociétés versant des dividendes de la même manière.

« Au cours des prochaines années, une grande partie de la performance relative des stratégies de dividendes sera déterminée par l’orientation des rendements obligataires et l’équilibre entre le rendement cyclique et la sensibilité aux taux d’intérêt », indique le rapport.

Privilégier les rendements cycliques est logique si vous pensez, comme Patrimoine Richardson, que les rendements obligataires sont sur une trajectoire ascendante attribuable à une croissance économique solide et à des pressions inflationnistes, indique le rapport.

Toutefois, cette stratégie n’est pas sans risque.

« Les sociétés cycliques qui versent des dividendes ne se portent pas bien si l’économie ralentit, indique le rapport. Leur nature cyclique rend la durabilité des dividendes un peu plus ténue, alors que de nombreuses entreprises sensibles aux taux d’intérêt sont moins exposées à un ralentissement économique. »

Une combinaison de valeurs cycliques et de valeurs sensibles aux taux d’intérêt constitue un meilleur portefeuille de dividendes, selon le rapport, mais peut-être avec une inclinaison cyclique actuellement.

La rédaction, Advisor’s