Top 5 des conseils aux investisseurs

Par La rédaction | 19 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture

Vous manquez d’idées pour répondre à certaines questions de vos clients investisseurs? Voici cinq conseils à leur donner qui évitent les idées reçues!

1. Les experts ne savent pas tout

Les investisseurs professionnels et les gestionnaires de fonds se consacrent à ces tâches à temps plein. Ils ont accès aux administrateurs et dirigeants d’entreprises et reçoivent des flots d’informations financières. Pourtant, rappelle Peter Hodson, CFA fondateur et directeur de la recherche de la firme 5i Research, dans le Financial Post, on voit des tas de gestionnaires de fonds très brillants commettre de très grosses erreurs.

L’une d’elles est d’acheter de plus en plus de positions dans un investissement perdant. Cela arrive quand un investisseur ou un gestionnaire se convainc qu’il a raison et que le marché a tort. Peter Hodson donne l’exemple de la pharmaceutique Valeant, dont les analystes et le marché se méfiaient mais que certains investisseurs voyaient dans leur soupe.

Certains gestionnaires de fonds se surexposent aussi à un secteur. Un fonds d’action canadien que suit Peter Hodson est présentement investit à 49 % dans l’énergie. Sa performance sur cinq ans : moins 13,4 %.

Il faut faire attention à ne pas se croire plus intelligent que le marché.

2. Ne pas échanger en fonction des nouvelles

Vous avez peut-être déjà entendu cette question : « Cette compagnie a rapporté de forts revenus, pourquoi ses actions sont-elles en baisse? »

Encore beaucoup d’investisseurs investissent au gré des nouvelles et des événements. Ils achètent en fonction de l’annonce de bons revenus, de l’obtention d’un contrat ou d’une autre nouvelle d’entreprise. Puis, ils passent à la transaction suivante. C’est une erreur, axée sur le court terme, qui peut faire prendre de mauvaises décisions.

3. Des positions défensives peuvent aussi baisser

Peter Hodson donne l’exemple des actions privilégiées, dont la performance en 2015 a été horrible, ou des actions de services publics cette année. Quand le marché effectue un virage, même les titres supposément « sécuritaires » peuvent prendre un coup.

Cette année, avec les investisseurs qui s’inquiètent de la remontée des taux, des titres comme celui d’Enbridge Inc et de Fortis Inc sont en baisse respectivement de 13 et 14 %.

4. Ne vous fiez pas à toutes les rumeurs d’acquisition

Les rumeurs d’acquisition abondent, mais dans les faits elles sont rarement avérées. L’investisseur aurait tort de trop s’y fier. En novembre 2017, les rumeurs d’acquisition de Mattel Inc. par Hasbro Inc. ont fait grimper la valeur en bourse du titre de Mattel. Il a même gagné 23 % en une seule journée, rapportait Bloomberg. L’acquisition se fait pourtant toujours attendre et Mattel a refusé les offres de son concurrent.

5. Il ne faut pas bouder un titre éternellement

Certains investisseurs échaudés par une mauvaise expérience avec une action la voue aux gémonies et ne l’achèteront plus sous aucune considération. C’est une décision émotive, mais peut-être mal avisée, qui réduit inutilement les options.

Peter Hodson donne l’exemple d’Avigilon Corp. Le titre de cette entreprise a été retiré du portefeuille modèle de sa firme de recherche après avoir raté les cibles de revenus et affiché des performances sous les attentes pendant plusieurs trimestres. Pourtant, à la fin de l’année 2017, le titre a été remis dans le portefeuille. L’entreprise venait de connaître plusieurs bons trimestres consécutifs et avait vendu l’édifice de son siège social, réalisant un solide profit. L’entreprise a été acquise par la suite, par Motorola Solutions, pour un prix par action très intéressant (27 dollars l’action).

En somme, soutient le chroniqueur, il ne faut pas oublier que les marchés sont dynamiques et en évolution constante. Il n’y a aucun intérêt à limiter ses options.

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