Tout dépend encore des vaccins (en français)

Par Luc de la Durantaye | 20 juillet 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une aiguille posée à côté du vaccin contre la COVID-19, le tout sur un graphique financier à la hausse.
MicroStockHub / iStock

La réouverture de l’économie mondiale dépendra de la capacité du monde entier à se faire vacciner rapidement, et elle devrait donc se faire encore graduellement dans les douze prochains mois, selon Luc de la Durantaye, chef des placements à Gestion d’actifs CIBC.

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« Nous avons eu dans les douze derniers mois une reprise économique largement soutenue par les politiques fiscales et monétaires. Si on regarde douze mois en avant, on peut entrevoir une transition vers une expansion économique qui sera moins soutenue par les politiques et sera de nature plus organique », dit Luc de la Durantaye.

Selon l’expert, trois facteurs vont être déterminants :

  • le taux d’épargne élevé des consommateurs, avec une demande refoulée en attendant la réouverture complète,
  • la croissance de l’emploi alimentée par cette même réouverture,
  • et bien sûr le taux d’inoculation des populations.

« Il semble que les vaccins sont efficaces aussi contre le variant Delta, alors on peut croire que la réouverture va se poursuivre. Beaucoup d’économies développées ont accéléré leurs campagnes de vaccination et on prévoit qu’à l’automne elles auront atteint 60 à 70 % d’immunité. Dans les pays émergents, on assiste à une accélération qui devrait déboucher sur 60 % d’immunité à la fin de l’année. Cela va alimenter une croissance qui ne sera pas aussi phénoménale que dans les derniers mois, mais tout de même assez forte », dit Luc de la Durantaye.

À mesure que les choses se replacent dans le monde, les banques centrales pourront commencer à retirer graduellement leur soutien monétaire et fiscal. Mais nul ne peut dire quel en sera l’effet.

« Puisque ces politiques sont du jamais vu, l’opération rend les investisseurs nerveux. Tout le monde se fie à des données économiques qui sont déformées par la pandémie. Par exemple, les chaînes de production sont soumises à de nombreuses variables, alors que certains pays doivent fermer des régions et des villes pour gérer le virus, et que les taux de vaccination varient dans le monde. Cela va se traduire par de la volatilité sur les marchés », prévient Luc de la Durantaye.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Luc de la Durantaye

Luc de la Durantaye, Gestion d’actifs CIBC inc. Entré au service de Gestion d’actifs CIBC inc. en décembre 2002, Luc de la Durantaye est chef de l’équipe Répartition globale de l’actif œuvrant à l’intérieur de la plateforme Gestion de placements de la société.