Toute chose n’est pas bonne à dire en finance

Par La rédaction | 16 Décembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Bulle de conversation constitutée de plusieurs personnes
Photo : Huhulin / 123RF

Dans un récent article, Morningstar détaille quatre expressions qui n’ont pas beaucoup de sens dans l’industrie financière. Pour éviter la confusion, il serait mieux de ne pas formuler ces quelques conseils.

Le premier concerne la diversification excessive, qui n’est pas toujours mauvaise, nous précise l’auteur. En effet, plusieurs conseillers recommandent à leurs clients qui détiennent plusieurs titres dans leurs portefeuilles de se débarrasser de quelques-uns et n’en garder que les meilleurs. Or, en faisant ça, on pourrait se retrouver à vendre les placements qui donneront les meilleurs rendements dans l’avenir, plutôt que ceux qui les ralentissent.

En ce qui concerne les obligations, on entend souvent qu’il est préférable de les acheter directement, plutôt que d’avoir recours à un fond d’obligations. Or, les fonds donnent l’avantage d’avoir accès à une gestion active (dépendamment du style d’investissement du fonds et du gestionnaire), et de réduire les risques d’insolvabilité, quoique les obligations restent des investissements très sûrs, dans la plupart des cas.

Aussi, le facteur décourageant étant les frais de gestion d’un fonds, il faut savoir que ces frais ont diminué de façon importante lors des dernières années, ce qui permet de profiter d’une expertise et une diversification à moindres coûts.

Une autre expression concerne l’approche de gestion « base/périphérique ». Cette approche nécessite de détenir des titres principaux ordinaires en grande partie, et de réserver une partie minoritaire du portefeuille à des placements « complémentaires », qui pourraient être plus risqués, ou gérés de façon plus active.

L’efficacité de cette méthode ne peut, cependant, pas être prouvée. D’ailleurs les meilleurs portefeuilles contiennent plutôt des placements dont les rendements potentiels dont négativement corrélés, ce qui permet une meilleure gestion du risque.

Et enfin, l’expression « un marché qui favorise les spécialistes du choix d’actions », utilisée par les professionnels pour qualifier une période d’investissement qui s’annonce plus difficile, et qui profitera à ceux qui feront une meilleure analyse de marché, plutôt que de se fier aux tendances générales. Cette expression ne s’applique pas, puisqu’elle vient souvent en réponse à des questions de « bilan », en fin d’année, et donc il est normal de croire que le pire est encore à venir.

La rédaction