Travailler à la retraite? Pas toujours réaliste

Par La rédaction | 12 Décembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Beaucoup de travailleurs prévoient travailler à leur retraite, mais dans les faits, peu y arriveront. Baser son plan financier là-dessus est donc périlleux, lit-on dans un récent article publié par Bloomberg.

Un sondage réalisé en décembre par Merrill Edge, aux États-Unis, montre que 83 % des investisseurs âgés de moins de 35 ans prévoient travailler dans leur domaine pendant leur retraite. Environ 79 % des investisseurs de la génération X et 64 % des boomers envisagent la même chose.

PAS RÉALISTE

Pourtant, lorsque l’on sonde les retraités, les chiffres sont tout autres. Seulement 17 % d’entre eux travaillent effectivement dans leur domaine ou dans un domaine similaire à celui dans lequel ils ont fait carrière. Et les résultats démontrent que ce ne sont pas juste les cols bleus aux emplois physiquement exigeants qui sont touchés. Les cols blancs aussi risquent d’avoir de la difficulté à effectuer certaines de leurs tâches en vieillissant.

Avec l’âge, les connaissances et l’expérience s’améliorent chez les travailleurs. Toutefois, d’autres aspects se portent moins bien. Cela tient à la différence entre l’intelligence fluide et l’intelligence cristallisée, montre une recherche du Center for Retirement Research du Boston College.

MOINS DE VITESSE, PLUS DE SAGESSE

Les travailleurs plus âgés sont dotés d’une moins bonne « intelligence fluide », c’est-à-dire la capacité de réagir rapidement à de nouvelles informations et de nouvelles situations. À l’inverse, l’« intelligence cristallisée », qui repose sur la connaissance et l’expérience dans la réalisation de certaines tâches, augmente après 50 ans.

Le Center for Retirement Research du Boston College a classé 954 professions en vertu de l’habileté à faire son travail en vieillissant.

Si les sociologues n’ont pas trop à s’en faire (ils se classent au 5e rang des professions favorables à la longévité), les PDG (73e), les professionnels du conseil financier (134e) et les gestionnaires de portefeuilles (148e) peuvent aussi espérer de longues carrières. Même les courtiers en valeurs mobilières ne s’en tirent pas si mal au final (196e).

Mais beaucoup d’autres, dont les entraîneurs physiques (861e) et les plombiers (913e), ont intérêt à épargner pendant qu’il est encore temps!

La rédaction vous recommande :

La rédaction