Travailleurs autonomes : prendre les bonnes décisions pour la retraite

26 mars 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le succès des travailleurs indépendants dépend de leur sens des responsabilités et de leur discipline. Ils doivent anticiper les changements dans leur marché, et réagir de façon appropriée afin que leur offre de service demeure pertinente.

De la même manière, les travailleurs autonomes prennent l’ensemble des décisions concernant leur retraite. C’est une démarche exigeante, souligne Matthew Elder, directeur de la firme Sensible Communications, à Morningstar.ca.

Un travailleur indépendant ne cotise habituellement pas à un régime d’entreprise ou à un REER collectif. Dans certains domaines, il est possible d’envisager que la vente de l’entreprise personnelle ou de la pratique d’un professionnel permettra de financer en partie la retraite. Mais il est difficile de prévoir ce que pourra valoir l’entreprise.

M. Elder adresse donc ce conseil aux travailleurs autonomes : « Il est important que d’épargner pour votre retraite séparément en augmentant les actifs de votre REER, de votre CELI, de votre portefeuille de placement non enregistré ou de certains biens comme votre maison ».

Les travailleurs indépendants ont habituellement droit à la cotisation annuelle maximale pour un REER. En 2011, elle se chiffre à 22 970 $, ou 18 % du revenu pour l’année. L’investissement dans une maison peut aussi être une manière de se constituer un bas de laine. Le gain en capital provenant de la vente d’une résidence principale n’est pas imposable.

Régime de retraite individuel (RRI) La plupart des travailleurs autonomes vont préférer le REER comme outil d’épargne, car il offre de la souplesse et correspond à leur niveau de revenu. Il existe un autre type de régime, le Régime de retraite individuel (RRI), qui s’adresse à des personnes ayant des revenus plus élevés et dont l’activité est constituée en compagnie.

Le RRI est un régime de pension à prestation déterminée créé pour une seule personne. Le revenu qui sera reçu à la retraite est prédéterminé. Les cotisations sont déductibles des dépenses de la compagnie. Une évaluation actuarielle est effectuée périodiquement, et permet de déterminer si les cotisations peuvent être interrompues, ou si elles doivent être augmentées.

Dans son site internet, Desjardins indique que « le RRI est un régime de pension agréé (RPA) à prestations déterminées conçu pour une seule personne. Il s’adresse généralement au propriétaire ou à un cadre supérieur d’une entreprise. »

Dans le site de la Banque Nationale, on souligne que « le REER ne répond pas nécessairement aux besoins des gens à revenu plus élevé, tels les propriétaires et les chefs d’entreprises ». Pour les contribuables à revenu plus élevé, les cotisations au REER sont limitées, et risquent de ne pas procurer un revenu qui permettra de maintenir le niveau de vie actuel une fois à la retraite. La création d’un RRI est alors une bonne solution.

Discipline Pour les travailleurs autonomes, le principal défi consiste à mettre de côté l’épargne nécessaire en vue de la retraite. Le choix des outils utilisés est en quelque sorte secondaire. C’est ce qu’indique Jason Safar, associé du Groupe national des services fiscaux chez PwC. « Comme pour la plupart des choses dans la vie, il faut de la discipline. J’ai des REEE, des REER, des CELI, une hypothèque, une ligne personnelle de crédit. Où va mon argent? Il s’agit d’évaluer ce qui est le plus important pour vous dans tout cela, et de vous assurer que vous êtes suffisamment discipliné pour vraiment mettre de l’argent de côté dans au moins l’un d’entre eux », a dit M. Safar à Morningstar.ca.