Trois conseils pour les snowbirds

Par La rédaction | 19 octobre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Ces trois conseils financiers éviteront bien des soucis à vos clients qui iront se prélasser cet hiver aux États-Unis.

1- IMPÔT : DEMEURER RÉSIDENT CANADIEN

En premier lieu, il est primordial que vos clients snowbirds s’assurent de maintenir leur statut de résident canadien, conseille Matthew Elder, consultant en communications spécialisé en services financiers, dans un article publié par Morningstar. Il en va de leur statut fiscal.

Par exemple, si, au cours d’une année, ils séjournent plus de six mois aux États-Unis, vos clients pourraient être considérés comme des résidents américains. Et conséquemment, ils pourraient être assujettis à l’impôt américain pour les biens qu’ils possèdent dans le monde entier, y compris au Canada.

Toutefois, cette règle des six mois plus un jour n’est pas immuable, prévient Robert Kerr, président et fondateur de Kerr Financial Corp., à Montréal. Ainsi, si un de vos clients a séjourné au sud de la frontière au cours des deux derniers hivers, le calcul suivant sera pris en compte :

  • nombre total de jours passés aux États-Unis durant l’année en cours;
  • un tiers des jours passés aux États-Unis l’année précédente; et
  • le cas échéant, un sixième des jours de l’année qui a précédé cette dernière.

Si le total est de 183 jours ou plus, votre client serez considéré comme résident américain pour l’année en cours. Avec les conséquences fiscales qui s’ensuivent.

Bref, en cas de doute, les conseils d’un fiscaliste ne seront pas superflus pour éviter bien des casse-tête!

2- ASSURANCE MÉDICALE : LE BON DUO

Pour conserver leur couverture publique, vos clients concernés doivent être présents « plus de la moitié de l’année », précise la Régie de l’assurance maladie du Québec, qui dit effectuer des vérifications à ce sujet.

En clair, il faut totaliser moins de 183 jours d’absence entre le 1er janvier et le 31 décembre. Les séjours de 21 jours ou moins ne comptent pas dans ce calcul, indique le site web de la Régie.

À cela, il est bien sûr impératif d’ajouter une assurance médicale complémentaire privée, qui couvrira les importants frais liés aux consultations médicales, aux séjours hospitaliers, aux soins ou aux transports (ambulance, rapatriement, etc.) qu’ils pourraient encourir en territoire américain.

Il est bon de rappeler à vos clients que, contrairement aux primes fixes et uniformes du régime public, celles d’assurance privée seront évidemment fonction de facteurs personnels tels l’âge et les prédispositions médicales.

3- FINANCES : UN BUDGET ET UN COMPTE

Même à la retraite ou en congé prolongé, vos clients snowbirds ont tout intérêt à dresser un budget qui tient compte du taux de change, aujourd’hui important entre nos deux devises, avant de mettre le cap sur la Floride, le Texas, la Californie ou l’Arizona.

Nombreux sont celles et ceux qui détiennent des comptes en dollars américains au Canada, « ce qui leur permet d’éviter les fluctuations des taux de change et les frais de conversion », observe Matthew Elder.

Avis aux hivernants qui préfèrent ouvrir un compte directement en sol américain : « ce n’est pas aussi simple que d’ouvrir un compte auprès d’une banque canadienne offrant des services aux particuliers aux États-Unis, comme TD ou RBC, dit-il, car celles-ci sont techniquement des entités distinctes de leurs homologues établies au Canada ».

Il conseille donc aux intéressés de se renseigner auprès des institutions présentes dans les deux pays afin de savoir comment transférer de l’argent sans tracas.

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