Trois placements pour se protéger de l’inflation

Par Craig Jerusalim | 13 septembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un homme d'affaires posant un cube portant le numéro 1, sur une colonne de deux autres cubes portant le numéro 2 et 3.
Andrii Yalanskyi / iStock

Les actions de Telus, de Brookfield et des banques canadiennes offrent une bonne protection contre l’inflation, selon Craig Jerusalim, gestionnaire de portefeuille principal à Gestion d’actifs CIBC.

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« Étant donné le contexte relativement positif où le PIB est en forte croissance du PIB, les chiffres de l’emploi sont encourageants, et la demande dépasse l’offre, la seule inquiétude est l’inflation, qui peut faire monter les taux d’intérêt et réduire la performance des marchés », dit Craig Jerusalim.

D’où ses trois propositions de placement.

Telus, tout d’abord, protège de l’inflation par sa capacité à augmenter ses prix sans faire baisser la demande. L’entreprise s’est endettée avec les enchères du spectre de 3500 mégahertz, mais elle a de quoi rembourser rapidement affirme l’expert, en s’adjoignant des partenaires au sein de Telus Santé ou de Telus Agriculture par exemple, ou encore en revendant certains de ses actifs immobiliers. Elle va aussi forcer les derniers réfractaires à abandonner le fil de cuivre pour adopter la fibre optique, ce qui lui permettra de réduire ses coûts.

« Plusieurs vents contraires créés par le coronavirus se sont mués en vents de poupe pour ses services sans fil, à mesure que les consommateurs se paient des forfaits mobiles. De plus, leur plus important concurrent, Rogers, est actuellement distrait par ses projets d’acquisition de Shaw. Si celle-ci va de l’avant, il faudra encore attendre un an pour réaliser l’intégration, ce qui donnera un avantage concurrentiel à Telus pendant cette période. Son titre offre donc à la fois la croissance, la stabilité et le rendement », analyse Craig Jerusalim.

Quant à la société de gestion d’actifs Brookfield, à titre de détentrice d’actifs réels, elle est bien protégée contre l’inflation, selon lui.

« Elle a quatre filiales publiques en croissance, dans les infrastructures, l’énergie renouvelable, le capital privé, et l’assurance, avec des retombées à effet boule de neige pour la société mère. En outre, Brookfield se distingue par sa portée mondiale, et sa propension à investir dans des régions où le capital est une denrée rare et les autres ne voient pas les occasions qu’ils voient. »

Enfin, l’expert croit que les banques canadiennes pourront s’appuyer sur leur situation d’oligopole pour profiter des hausses de taux.

« Elles ont adopté une vision très conservatrice envers leurs réserves au début de la pandémie, et profitent désormais de la libération de ces réserves. Elles sont très bien capitalisées, avec des capitaux excédentaires bien au-delà des minimums réglementaires et de leurs propres coussins. Une fois que le Superintendant des institutions financières lèvera son moratoire sur les hausses de dividendes, on peut s’attendre à ce qu’elles les fassent grimper de 5 à 25 % en moyenne. Après la hausse des prêts hypothécaires qui s’est reflétée dans leurs résultats financiers de 2021, c’est probablement une hausse des prêts commerciaux qui les propulsera en 2022. Leurs titres s’échangent à environ 11 fois leurs bénéfices et cela en fait une proposition très attrayante à notre point de vue. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Plateforme pétrolière.

Craig Jerusalim