Trouver l’aiguille dans la botte de foin

1 octobre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une aiguille dans une botte de foin.
Photo : olegdudko / 123RF

Le talent d’un gestionnaire repose sur sa capacité à dénicher les aubaines dans un océan de possibilités, comme l’explique Amber Sinha, gestionnaire de portefeuille à Gestion d’actifs CIBC.

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« Une entreprise de haute qualité doit avoir des antécédents positifs, des avantages concurrentiels durables, et une bonne équipe de gestionnaires dont les intérêts rejoignent ceux des actionnaires. Si ces facteurs sont réunis, nous vérifions si l’entreprise a un rendement élevé et des états financiers raisonnables », dit Amber Sinha.

Mais ces derniers se font rares en période d’expansion, car beaucoup d’entreprises s’endettent pour financer divers projets, d’autant plus quand les taux d’intérêt sont bas.

« Quelle que soit la croissance actuelle, il finira par y avoir une récession et les gagnants seront de loin ceux qui ont gardé des états financiers réalistes. C’est donc un critère clé de la qualité d’une entreprise », poursuit Amber Sinha.

« Nous ajoutons à cela certaines contraintes comme le caractère cyclique du secteur d’activité. Nous voulons être sûrs que l’entreprise peut gagner de l’argent tout au long du cycle économique, et pas seulement dans son pic. »

En appliquant tous ces critères à l’univers des indices S&P 500 et MSCI World, l’expert retient au final de 300 à 400 titres. Il entame alors un processus d’évaluation pour en tirer 40 à 50 bonnes idées de placement.

« Nous aimons par exemple les détaillants américains Ross Stores et TJ Maxx, dont le modèle d’affaires consiste à racheter les vêtements invendus par les grands magasins lorsqu’ils sont en surplus ou passés de mode, et à les revendre à rabais aux consommateurs. Beaucoup de gens se fichent d’être habillés à la toute dernière mode, et ils choisiront les modèles de saisons passées s’ils peuvent les avoir à moindre prix. C’est une bonne proposition de valeur tant pour les investisseurs que pour les investisseurs, car ils tirent profit des inefficacités et il y aura toujours des inefficacités. Ces entreprises ont d’excellentes équipes de gestion, aucun endettement, et des rendements très élevés », dit Amber Sinha.

« En Europe, nous apprécions Airbus, surtout que Boeing a des difficultés depuis plusieurs mois. Mais indépendamment de cela, Airbus a une excellente gamme de produits, et est passé de 0 à plus de 50 % de parts de marché. Ils sont même en avant de Boeing désormais. C’est donc une belle histoire de succès européenne, qui s’est faite dans un marché solide, avec un bon développement de produits et des efforts d’innovation. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.