Un bail commercial en Asie? Où dois-je signer?

Par Soumis par CIBC | 4 octobre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Une rue de la ville de Tokyo au Japon.
Photo : Sean Pavone / 123RF

L’immobilier commercial asiatique n’a que faire de la guerre commerciale qui rage de plus en plus fort entre la Chine et les États-Unis, observe Chip McKinley, gestionnaire de portefeuille chez Cohen & Steers à New York.

Cliquez ici pour entendre l’entrevue complète en baladodiffusion sur Gestionnaires en direct, de la CIBC

« Beaucoup de gens nous demandent si les tensions entre les deux puissances économiques vont affecter l’immobilier commercial en Asie, surtout en Chine. La réponse courte, c’est que l’impact est minimal », dit Chip McKinley.

Selon l’expert, il faut davantage se soucier du ralentissement économique chinois, qui s’est amorcé avant la guerre en question. C’est ce qui aura sûrement le plus d’impact sur l’immobilier commercial. Malgré cela, il demeure optimiste.

« Le ralentissement chinois n’empêche pas la croissance de demeurer très saine en Chine, à Hong Kong, au Japon et même en Australie. Il y a encore un haut niveau d’activité qui soutient une forte demande pour la plupart des types d’immobilier commercial », dit Chip McKinley.

Il donne pour exemple les espaces de bureaux de Tokyo, qui pourraient souffrir de la guerre commerciale sino-américaine puisque « même si les barrières douanières ne visent pas le Japon, il pourrait voir sa devise grimper face à celle de la Chine et menacer ses exportations ».

« C’est un risque plutôt modéré car l’économie japonaise est en train d’accélérer avec succès après des années à avoir tenté de la stimuler. Cela propulse la demande d’espaces de bureaux à Tokyo. En fait, les gens sont surpris quand je leur dis que l’immobilier commercial à Tokyo est similaire à celui de Toronto, parmi les plus bouillonnants du monde », poursuit Chip McKinley.

« Tout comme à Toronto, la demande à Tokyo croît plus vite que l’offre et le taux d’inoccupation tourne autour de 2,5 %. Et les loyers grimpent », dit-il.

Même à Hong Kong, aux portes de la Chine continentale, l’impact de la guerre commerciale est « très limité », selon Chip McKinley.

« Les entreprises continuent de chercher des espaces de bureaux ou de vente au détail, et elles sont prêtes à signer des baux sur cinq ans quoi qu’il arrive d’ici là », observe l’expert.

« Ni les consommateurs ni les entreprises ne réagissent vraiment à la guerre commerciale. L’inquiétude est plutôt du côté du ralentissement économique chinois. Mais la croissance est juste passée de très rapide à modérée. La demande demeure donc forte pour toutes sortes d’immobilier commercial. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Soumis par CIBC