Un Canadien sur cinq peine à payer son loyer

Par Ronald McKenzie | 31 mars 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En raison de l’insuffisance de logements abordables sur le marché privé, 20 % des ménages canadiens peinent à payer leur loyer, affirme une étude du Conference Board du Canada.

Cette pénurie aurait des conséquences négatives sur la santé des Canadiens, qui se traduiraient par une productivité moindre et une plus faible compétitivité nationale, avance l’organisme.

Afin de remédier à la situation, le Conference Board préconise une collaboration entre les constructeurs immobiliers, les gouvernements et les associations de citoyens en vue d’accroître l’offre de logements abordables de qualité.

Selon une mesure courante, le logement est considéré comme étant «inabordable» lorsqu’un ménage y consacre plus de 30 % de ses revenus bruts. À l’aune de cette mesure, environ 75 % des ménages canadiens vivent dans des logements abordables et 5 % habitent des logements sociaux subventionnés par l’État. Le reste des ménages canadiens, approximativement 20 %, ont de la difficulté à se payer un logement sans un soutien financier supplémentaire.

Le Conference Board affirme que, pour diverses raisons, la plupart des constructeurs immobiliers s’intéressent surtout à la construction de logements destinés aux personnes nanties, ce qui laisse bon nombre de ménages à revenu faible ou moyen face à une insuffisance de logements abordables sur le marché privé.

L’organisme estime que les promoteurs privés, les gouvernements et les associations de citoyens ont des rôles importants à jouer face à ce problème. Il croit notamment que les entreprises privées devraient prendre une plus grande place, car elles peuvent être très efficaces et novatrices et, ce faisant, abaisser les coûts des logements.

Le Conference Board affirme toutefois que les organismes publics sont mieux placés pour définir les paramètres de construction et de génie et réunir les conditions qui encouragent la construction de logements abordables en plus grand nombre, sans participer directement à l’exécution des projets.

Les associations de citoyens sont de bonnes administratrices de logements abordables, estime le Conference Board. Il souligne que leurs coûts de fonctionnement sont faibles, leurs membres sont passionnés par leur travail et leur expérience pratique du terrain est précieuse.

Ronald McKenzie