Un conseiller en services financiers, c’est payant

Par La rédaction | 26 juin 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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une conseillère et ses clients.
Photo : seb_ra / istockphoto

Le recours à un professionnel en conseil financier entraîne une bonification de l’épargne-retraite de 55 à 60 %, soutient une étude du Conference Board du Canada.

Le rapport, publié par l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC), évalue l’incidence des conseils financiers sur l’épargne individuelle et les effets positifs qui en découlent sur l’économie canadienne.

« Cette recherche démontre les importants avantages à long terme d’épargner à l’aide des conseils d’un représentant en services financiers », a déclaré Paul Bourque, président et chef de la direction de l’IFIC, par voie de communiqué.

Le rapport compare de manière hypothétique les résultats obtenus par un épargnant qui ne fait pas affaire avec un conseiller et ceux récoltés par un autre qui a recours à un tel professionnel dans deux scénarios. Dans un premier cas de figure, l’épargnant commence à investir dès l’âge de 25 ans. Dans le second, il attend d’avoir atteint 35 ans. 

Le document donne une idée des répercussions individuelles du travail d’un conseiller, dont la principale est l’augmentation du taux d’épargne. Le Conference Board tient pour acquis que ces économies additionnelles seraient investies et procureraient un rendement nominal de 6 %.  

RETOMBÉES ÉCONOMIQUES

Pour évaluer de manière plus globale les conséquences économiques du travail de ces professionnels, le Conference Board imagine un scénario dans lequel 10 % des gens commencent à faire appel aux services d’un représentant pour la première fois et augmentent leur taux d’épargne. 

Sur une période allant de 2020 à 2060, il soutient que l’épargne-retraite des nouveaux clients des conseillers bondirait de 55 à 60 %. Leurs dépenses croîtraient quant à elles de 23 à 25 %.

« Même si une épargne plus élevée nécessite une diminution des dépenses à court terme, nous observons une augmentation de la consommation, des investissements des entreprises et de la production à long terme », affirme Sheila Rao, économiste principale au Conference Board du Canada.

L’augmentation de l’épargne se traduirait par une hausse du patrimoine des ménages canadiens de 2 milliards de dollars et du PIB réel de 900 millions de dollars. Le gouvernement y trouverait aussi son compte, puisque les impôts payés bondiraient de 7 milliards de dollars.

« L’augmentation de l’épargne permet non seulement aux Canadiens de mieux se préparer à la retraite, mais elle renforce également l’économie en général », conclut M. Bourque.

La rédaction