Un conseiller pour les riches, un robot pour les autres?

Par La rédaction | 2 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

Poussée par plusieurs fintech innovantes, l’intelligence artificielle joue un rôle de plus en plus grand dans les services financiers. Mais lorsque vient le temps de trouver du conseil, qui choisira les conseillers et qui optera pour les robots?

Le conseil financier repose en grande partie sur les relations personnelles entre un conseiller et un client, rappelle luxurydaily.com. Les nouvelles technologies viennent toutefois ébranler ce modèle et modifier le rôle du conseiller financier.

Celui-ci se retrouve face à des clients qui attendent des réponses quasi instantanées de leur conseiller, puisque le service est de plus en plus rapide dans tous les secteurs touchés par les nouvelles technologies, les nouveaux systèmes de paiement, etc. Qui plus est, les clients sont davantage nombreux à rechigner à payer des frais de gestion élevés, alors que des conseillers-robots offrent des services à bas coût.

PAS D’EXTINCTION IMMINENTE

Pas question de paniquer, toutefois, les nouvelles technologies ne devraient pas faire disparaître les conseillers de sitôt, soutient Chandler Mount, vice-président développement des affaires de l’équipe Affluent Perspective de YouGov, au Connecticut. « Notre hypothèse est que l’investissement automatisé amènera de nouveaux investisseurs à la table et ne remplacera pas nécessairement le conseiller », soutient-il.

Toujours selon lui, les nouveaux outils comme les conseillers-robots toucheront surtout les investisseurs moins bien nantis, notamment en raison des bas frais et aussi de besoins en conseil financier un peu moins complexes. « Nous nous attendons à ce que les consommateurs aisés et les investisseurs à haute valeur nette en particulier continuent de voir de la valeur dans un conseiller financier qui démontre un engagement à aider ses clients à atteindre leurs objectifs », poursuit Chandler Mount.

LES Y AIMENT LES FINTECH

Il se base notamment sur une récente étude effectuée sur l’impact de l’intelligence artificielle sur les relations entre les conseillers financiers et les clients à haute valeur nette, réalisée par YouGov. On peut notamment y lire que 19 % des clients aisés utilisent des services d’investissements automatisés, une proportion qui grimpe à 36 chez les Y aisés. De plus, 61 % des clients aisés croient que l’investissement automatisé représente la voie de l’avenir et 41 % ne voient plus l’intérêt d’engager un conseiller financier en chair et en os.

Reste que les plus jeunes sont beaucoup plus nombreux à adopter rapidement les nouvelles technologies comme les conseillers -obots. « Les Y sont typiquement les moins expérimentés en investissement, bien que certains soient très expérimentés et habiles, et déléguer la prise de décision à un algorithme allège ce fardeau, soutient Chandler Mount. Les Y adoptent cette technologie plus rapidement que les autres générations, mais il y a aussi de l’activité du côté de la génération X et des baby-boomers. »

Plus de la moitié (58 %) des clients aisés s’attendent à voir des résultats positifs rapidement, en dépit d’un marché où la croissance est faible. Les conseillers, à moyen terme, pourraient devenir des guides aux investissements, avec l’assistance de l’intelligence artificielle.

Mais, au cœur de tout ce tumulte, certaines notions restent toujours aussi centrales. Lorsqu’elles choisissent un conseiller financier, les générations X, Y et Z sont à la recherche d’honnêteté et de transparence. Au moins, certaines choses ne changent pas!

La rédaction vous recommande :

La rédaction