Un conseiller-robot cartonne chez BMO

Par La rédaction | 12 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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En décembre 2017, BMO annonçait que l’investissement minimal sur Portefeuille futé, sa plateforme numérique similaire à un conseiller-robot, serait désormais de 1 000 $, plutôt que 5 000 $. La stratégie semble avoir fonctionné, les ouvertures de compte étant en hausse.

À l’époque, BMO avait clairement indiqué, notamment dans cet article de The Globe and Mail, qu’elle baissait le montant minimum afin d’attirer les nouveaux investisseurs, notamment les Y. La banque avait eu des échos de plusieurs clients qui trouvaient trop élevé l’investissement minimal de 5 000 $ et se privaient donc d’investir sur la plateforme.

ATTIRER LES JEUNES

Conséquemment, les investisseurs plus aguerris n’hésitaient pas à utiliser la nouvelle plateforme de conseiller robot pour bénéficier des frais plus bas, mais celle-ci attirait peu de nouveaux investisseurs, peut-on lire dans le Financial Post.

Or, attirer les jeunes investisseurs est l’une des raisons d’être de Portefeuille futé. D’autant plus que les compétiteurs directs de BMO dans ce segment offrent des minimums très bas. Il est de 0 $ chez Wealthsimple et de 1 000 $ chez le conseiller robot de RBC.

Moins de deux mois plus tard, la situation semble en voie de se corriger. Le nombre de demande d’ouverture de compte serait en hausse, bien que BMO refuse de dévoiler des chiffres précis. Le nombre aurait fortement augmenté en décembre, avant de carrément doubler en janvier 2018.

Environ la moitié des nouveaux comptes sur Portefeuille futé seraient ouverts directement en ligne, alors que l’autre moitié proviendraient du réseau traditionnel des représentants, selon Silvio Stroescu, directeur de l’investissement numérique à BMO Gestion de patrimoine.

FORTE COMPÉTITION

Le marché des conseillers-robots connaît d’ailleurs une petite révolution, alors que les grandes banques comme BMO et RBC s’y mettent au Canada, tout comme Wells Fargo et Morgan Stanley aux États-Unis. Les coûts en hausse de la conformité et des contraintes de main-d’oeuvre du côté de leurs conseillers pourraient amener les banques à modifier leurs pratiques. Elles continueront de servir les clients à haute valeur nette en personne, mais serviront de plus en plus les autres via des plateformes numériques.

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