Un ex-financier montréalais échappe à la faillite

Par La rédaction | 21 avril 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

L’ancien financier montréalais Hans Black a réussi à échapper à la faillite au Québec en offrant à ses créanciers 400 000 $ sur une dette totale de 25 M$, a annoncé hier TVA Nouvelles.

« C’était ça ou on n’avait rien du tout », a commenté mardi pour la chaîne d’information Me Marc-André Blain, l’avocat représentant les investisseurs dans la firme de l’homme d’affaires, Interinvest.

À l’été dernier, l’homme de 63 ans avait déclaré être insolvable après le dépôt d’une poursuite au civil pour fraude aux États-Unis.

TRAIN DE VIE SOMPTUAIRE

Selon des pièces déposées en cour, il aurait mené jusqu’à la fin de 2013 « un train de vie somptuaire, utilisant les services d’un chauffeur privé à temps plein et voyageant au moins une fois par mois dans des hôtels 5 étoiles en Europe et aux États-Unis », rapporte TVA.

« Il y a un investisseur qui perd 10 M$ à lui tout seul. Il va recevoir un chèque de 160 000 $ et c’est tout », a déploré Me Blain, qui dit suspecter l’homme d’affaires de dissimuler des fonds à l’étranger, malgré qu’il ait été impossible de le démontrer.

« Si c’était à refaire, ce dossier-là aurait dû être enquêté au criminel », a-t-il précisé à TVA Nouvelles.

PROCHE DU PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC

À noter que l’avocat de Hans Black, Me Neil Stein, a demandé au syndic de faire exclure le journaliste de TVA de la salle du Bureau du surintendant des faillites, où se tenait l’assemblée des créanciers mardi. Selon la chaîne, « il a ensuite tout fait pour empêcher [son] photographe de prendre des images de son client, à la sortie de la salle ».

Jusqu’au printemps 2015, Hans Black « frayait avec le gratin financier montréalais » et siégeait même au conseil d’administration de l’Orchestre symphonique de Montréal, relève TVA. L’ex-ministre libéral des Finances Yves Séguin a déjà travaillé pour lui, tandis que l’actuel premier ministre, Philippe Couillard, aurait été l’un de ses proches.

D’après le procureur américain Eric Forcier, la procédure avec ses créanciers ne libère pas l’homme d’affaires des amendes de quelque 706 000 $ américains qu’il a été condamné à verser aux États-Unis au mois de décembre.

La rédaction vous recommande :

La rédaction