Un vérificateur de l’UPAC faisait affaire avec un conseiller réprimandé

Par La rédaction | 9 novembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le responsable de la vérification de l’intégrité des entreprises de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), Marcel Forget, utilisait les services de François Simard, condamné pour avoir illégalement vendu des actions.

Le bureau d’enquête de l’agence de presse QMI a révélé que Marcel Forget, commissaire associé aux vérifications et directeur du service de l’UPAC chargé d’évaluer la probité des entreprises qui veulent obtenir des contrats publics… confiait son rapport d’impôt et achetait des actions d’un conseiller réprimandé à au moins deux reprises par les autorités réglementaires depuis cinq ans.

Selon un jugement de la Cour du Québec en 2017, François Simard a en effet planifié et prémédité des infractions, retiré des sommes de ces infractions, utilisé la contrefaçon pour arriver à ses fins et clairement tenté d’influencer le témoignage d’investisseurs dans le cadre de l’enquête menée par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il a été reconnu coupable de 87 chefs pour avoir aidé à effectuer des placements sans prospectus et deux chefs d’entrave au travail des enquêteurs de l’AMF. Une amende de 1,314 million de dollars lui a été imposée par l’AMF.

PAS AU COURANT

Ce conseiller en sécurité financière, conseiller en assurance et rentes collectives, représentant de courtier en épargne collective et planificateur financier a également été réprimandé par la Chambre de la sécurité financière en 2012 et a des antécédents disciplinaires en matière de valeurs mobilières.

Bien que ces informations soient publiques, Marcel Forget dit avoir appris les condamnations judiciaires de M. Simard de la bouche du journaliste venu l’interviewer. Il a tout de suite coupé ses liens d’affaire avec lui.

M. Forget a reconnu avoir acheté il y a quatre ans des actions accréditives de compagnies minières par l’intermédiaire de M. Simard, apprend-on via le bureau d’enquête. Il assure cependant avoir procédé en bonne et due forme et avoir notamment signé les documents de l’AMF tel que requis pour un investisseur qualifié.

M. Simard a également dirigé le policier vers un investissement dans un projet de « condos-bureaux » au centre-ville de Montréal.

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