Une alternative au bitcoin interdite au Québec

Par La rédaction | 24 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un homme d'affaire, la main en avant, faisant le signe de stop.
Murat Deniz / iStock

Le Tribunal administratif des marchés financiers (TMF) vient d’interdir à Dominic Lacroix et à ses sociétés de faire la promotion du PlexCoin et de solliciter des investisseurs pour acquérir cette cryptomonnaie similaire au bitcoin.

« Le TMF a interdit à PlexCorps, PlexCoin, DL Innov, Gestio et Dominic Lacroix d’exercer toute activité en vue d’effectuer, directement ou indirectement, toute opération sur toutes formes d’investissement décrites à l’article 1 de la Loi sur les valeurs mobilières, dont la sollicitation et le démarchage d’investisseurs, au Québec ou à partir du Québec vers l’extérieur du Québec », indique l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans un communiqué.

Gestio et DL Innov appartiennent toutes deux à M. Lacroix, indique le Registre des entreprises du Québec.

LE COMPTE FACEBOOK VISÉ

Les mêmes partenaires sont obligés de « retirer toute annonce ou sollicitation faite sur tout site Internet de discussion ou autrement, en lien avec des valeurs mobilières ou toutes formes d’investissement ».

Le TMF exige aussi la fermeture des sites www.plexcorps.com et www.plexcoin.com, ou de les rendre inaccessibles au Québec. Facebook Canada se voit également contraint de fermer les comptes Facebook de PlexCorps et de PlexCoin.

Le site de PlexCorps se présente comme un regroupement international de spécialistes du numérique qui s’apprête à lancer le PlexCoin, une cryptomonnaie comparable au bitcoin.

DÉJÀ CONDAMNÉS

Dominic Lacroix a déjà eu maille à partir avec l’Autorité. En 2013, sa compagnie Micro-Prêts et lui ont plaidé coupable à six chefs d’accusation pour placement illégal, pratique illégale et transmission d’informations fausses ou trompeuses. La Cour du Québec leur a imposé une amende de 25 000 $.

En juin dernier, le TMF a également ordonné le blocage des comptes bancaires de M. Lacroix, de DL Innov, de Micro-Prêts et de Gap Transit, une autre société appartenant à M. Lacroix, d’après le Registre des entreprises du Québec. L’AMF les soupçonne de manquements à la Loi sur les valeurs mobilières, au même titre que Régis Roberge.

« Ces ordonnances vont nous permettre d’enquêter et de vérifier un certain nombre d’allégations et de faits que nous jugeons préoccupants », a déclaré le porte-parole de l’Autorité, Sylvain Théberge, lors de l’annonce du blocage, sans vouloir préciser davantage.

Les intimés ont choisi de contester cette décision.

La rédaction