Une entente pour accroître le nombre de Pl. Fin.

Par La rédaction | 11 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’Institut québécois de planification financière (IQPF) et l’Université Laval ont conclu hier une « entente exclusive » en vue d’inciter des étudiants à devenir Pl. Fin.

Celle-ci a pour but d’encourager, au moyen de bourses, les jeunes finissants du baccalauréat et du certificat en services financiers « à entreprendre la formation professionnelle et à réussir l’examen de l’IQPF pour devenir planificateurs financiers dès leur sortie de l’université », annonce l’IQPF dans un communiqué.

Réalisée à l’initiative du Département de finance, assurance et immobilier et de la Chaire Groupe Investors en planification financière, l’entente permettra également de « reconnaître plus formellement les institutions ayant un programme universitaire de formation en planification financière personnelle approuvé par l’IQPF, et de promouvoir la carrière de planificateur financier ».

« CET ACCORD EST GAGNANT-GAGNANT »

« Nous avons un lien particulier avec l’Université Laval, car c’est la première université avec laquelle nous avons signé une entente il y a déjà une vingtaine d’années. Cette fois, elle nous a approché avec ce projet qui nous a immédiatement séduit, tant il nous a paru évident qu’il représentait une occasion très intéressante pour l’IQPF de mieux faire connaître la profession », explique à Conseiller la présidente-directrice générale de l’Institut.

« Le rôle du Pl. Fin. est aujourd’hui particulièrement important dans notre société, mais nous devons faire face à un problème de relève. Dans ce contexte, l’entente avec l’Université Laval devrait contribuer à attirer de jeunes finissants et à les inciter à devenir planificateurs. Donc cet accord est gagnant-gagnant et nous ne pouvions pas passer à côté! », ajoute Jocelyne Houle-LeSarge.

« De tous les métiers de la finance, c’est le seul où les gens reçoivent une formation aussi poussée et pour lequel ils ont besoin d’avoir une solide formation universitaire avant de pouvoir se présenter à l’examen de l’IQPF. Le Pl. Fin. est quelqu’un de polyvalent, il est formé dans sept domaines de planification et reçoit tous les outils pour être à l’écoute des besoins de ses clients, ce qui en fait un métier promis à un bel avenir », selon la dirigeante.

« IL Y A UN RISQUE DE PÉNURIE DE PL. FIN. »

D’autant plus qu’avec « une population vieillissante, des produits financiers de plus en plus complexes et un niveau d’endettement qui ne cesse de croître », les gens « ont de plus en plus besoin de conseils et d’être accompagnés pour améliorer leur situation financière », poursuit-elle. « Tous les sondages montrent qu’une grande partie des Québécois ne sont pas préparés à la retraite, qu’ils vivent souvent d’une paie à l’autre et que seuls très peu d’entre eux disposent d’une réserve en cas de coup dur, comme une perte d’emploi, une maladie de longue durée ou une séparation, par exemple », rappelle Jocelyne Houle-LeSarge.

Or, le principal défi auquel la profession se trouve confrontée est le manque d’effectifs, insiste la patronne de l’IQPF. « Nous pourrions manquer de Pl. Fin. au cours des prochaines années. Il y a un risque de pénurie à court et à moyen terme. Aujourd’hui, nous remplaçons à peine les départs à la retraite des baby-boomers. Et si la demande augmente, notamment de la part des personnes qui vieillissent, nous ne pourrons pas y répondre, sauf si nous parvenons à recruter de nouveaux talents. »

« Pour un jeune, la profession de Pl. Fin. est passionnante et pleine de défis à relever, puisque sa tâche est d’accompagner les gens et de les aider à réaliser leurs rêves. Mais il faut que ce métier soit mieux connu, et c’est tout l’intérêt de notre entente avec l’Université Laval », conclut Jocelyne Houle-LeSarge.

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